Le 6 mai prochain, l’unité de post-urgence Pussin de l’hôpital Saint-Jean de Dieu doit fermer ses portes. Composé de onze lits, ce service accueille des patients envoyés par les services d’urgence d’autres établissements hospitaliers lyonnais.
La décision ne passe pas auprès du personnel. À l’appel d’une intersyndicale CGT, SUD, CFTC, CFDT, une manifestation s’est déroulé le 11 avril devant l’immeuble de la direction, pour contester cette initiative. « Cette fermeture aura des conséquences graves sur la dignité des malades et leur prise en charge. Les patients de cette unité seront répartis dans d’autres services déjà saturés, où des couchettes sont installées faute de lits, explique Linda Benouma (CFTC). Les flux sont tendus dans tous les services de l’hôpital. »
Plusieurs mobilisations ont déjà eu lieu devant l’ARS (Agence régionale de santé) qui, selon Céline Pivetta (CGT) condamne cette fermeture. « Nous avons également manifesté devant les locaux de la Métropole. On alerte nos tutelles, les politiques, pour qu’ils mettent fin à cette décision. D’ailleurs, Michèle Picard, maire de Vénissieux soutient notre mouvement. Nous demandons que nos responsables aient une culture de l’humain, plutôt que celle du chiffre. Fermer cette unité,c’est nier la compétence des infirmiers et de son personnel. La manière de faire de la direction est insupportable. «
Photos © Raphaël Bert – Expressions
Bonnet
27 juin 2020 à 0 h 05 min
J’ai séjourné à l’unité Pussin pendant plusieurs semaines et la prise en charge y était assez intensive. Même si je n’ai pas pu aider mes ennuis bien alors j’ai trouvé là un service de qualité : psychiatre vu en entretien consistant tous les jours ou au mieux tous les deux jours si trop pris par autre mission de travail. C’est dommage que cette unité ait fermée. D’autres unités ne peuvent pas prendre en charge détresses aigues avec autant de temps consacré aux patients.