Réjouissant. Trois ans après la disparition du circuit national senior, qui attirait autrefois l’élite de l’escrime française, l’épée retrouve ses lettres de noblesse à Vénissieux. Pour y parvenir, le club a opéré un virage stratégique. Le départ de plusieurs figures emblématiques comme Lapierre ou Vienne, partis pour des raisons professionnelles ou personnelles, a poussé les dirigeants à miser sur la jeunesse. « Nous avons fait le choix d’investir dans la formation de nos jeunes et d’impliquer un maximum de licenciés sur l’organisation et la participation à un circuit, explique Thomas Bost, jeune président du club. Grâce à deux gymnases mis à disposition par la Ville, nous avons pu organiser un programme riche durant le week-end des 19 et 20 avril : un circuit départemental pour les minimes, un tournoi senior individuel le samedi, une épreuve par équipes le dimanche, et un circuit pour les 13 et 15 ans pour conclure. »
Une relève prometteuse
Sur le plan sportif, les espoirs reposaient en grande partie sur Lana Recchia. Arrivée au club il y a six ans, cette collégienne de 5e a d’abord découvert l’escrime par hasard. « Je voulais faire de l’escalade à Jacques-Brel, mais le cours était complet. J’ai assisté à un entraînement d’escrime dans la salle à côté, et ça m’a tout de suite plu. » Depuis deux ans, elle s’illustre au fleuret avec une régularité remarquable, cumulant quatre à cinq podiums par saison. Le 20 avril, elle tirait à l’épée, une arme qu’elle pratique depuis un an. « Elle conserve encore des réflexes de fleurettiste, confie un dirigeant du club, mais elle progresse vite et surtout, elle a le mental. » Résultat : une belle 2e place chez les 13 ans.
D’autres jeunes se sont également illustrés : Matthias Madjo, vainqueur chez les 9 ans, et Lena Benkarroum, première féminine de cette même catégorie. Une relève prometteuse, qui s’inscrit dans la dynamique nouvelle du club.
Mais les anciens ne sont pas en reste. Des tireurs expérimentés comme Aurélien Tivillier, vétéran combatif, ou Nicolas Flament, toujours affûté, continuent de porter avec régularité les couleurs de Vénissieux Escrime. Ce dernier, originaire d’Évreux, est passé par Versailles avant de s’installer à Lyon pour une reconversion professionnelle. « Je suis arrivé ici il y a presque sept ans. Vénissieux Escrime, c’est un club où l’on se sent bien. Presque une famille. »
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