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Mobilisation autour d’une famille sans solution de relogement

Halima et ses cinq enfants vivaient dans la tour 10. Sans contrat de bail à son nom, cette famille se retrouve sans domicile fixe depuis que le bâtiment a été évacué.

Une douzaine de membres de syndicats enseignants et d’associations se sont réunis aux Minguettes, ce jeudi 17 avril, pour demander à Alliade Habitat une solution de relogement pour Halima et ses enfants.

L’incendie du 16 mars a bousculé la vie d’une petite quarantaine de ménages. En particulier celle de Halima et de ses enfants. Contrairement à ses anciens voisins, cette famille monoparentale n’a pas été relogée en appart hôtel. Il faut dire que la mère isolée et sa progéniture se retrouvent dans une situation complexe. Pendant cinq ans, la famille vivait en collocation dans un T4 avec une femme qui était titulaire du bail de location.

Et c’est cette dernière qui a pu bénéficier de l’hébergement transitoire proposé par Alliade Habitat. Halima réglait pourtant son loyer en temps et en heure, mais elle n’a pas pu être prise en charge par le bailleur social et se retrouve donc, à la rue, avec cinq enfants, dont deux mineurs de 8 et 12 ans. « On payait nos loyers et des factures directement à Alliade avec la carte bancaire de ma fille aînée, explique-t-elle. On avait un accord avec la locataire de l’appartement qui nous avait fourni une attestation d’hébergement. On a dormi à l’hôtel B&B, près du périphérique, jusqu’au 31 mars (ndlr : une solution de ce type a été proposée à l’ensemble des résidents). Mais depuis, on n’a aucune solution. On se retrouve dehors. Je m’organise comme je peux. Quand j’ai un peu d’argent, je paye une chambre pour dormir avec le petit. Les grands dorment chez des copains. Régulièrement, les agents de sécurité en bas de la tour nous laissent remonter dans le logement pour récupérer des vêtements. C’est difficile. »

« Un toit c’est un droit »

Cette situation préoccupante a ému syndicats (CGT Éduc’action, Sud Éducation) du collège Elsa-Triolet et associations (Réseau d’alerte et de solidarité, Jamais sans toit) qui tentent de trouver une solution pour cette famille. Un rassemblement s’est formé jeudi 17 avril au matin aux Minguettes, devant une permanence d’Alliade. « Ce qu’on demande à l’État, à la Métropole et à Alliade, c’est un relogement immédiat dans des conditions dignes, résument les militants. Cette dame a effectué des démarches, sans succès. Elle a un dossier DALO (Droit au logement opposable). Elle est reconnue comme prioritaire donc logiquement, la préfecture a six mois pour lui trouver un logement. Un toit, c’est un droit ! »

Dernièrement, la solidarité s’est matérialisée par des cagnottes, comme celle de l’école Anatole-France, où est scolarisé le fils cadet, âgé de 8 ans. « Nous avons réussi à récolter assez de sous pour leur payer une semaine d’hôtel à Saint-Fons », précisent des membres du personnel. Le Réseau d’alerte et de solidarité de Vénissieux contre les expulsions a également financé un nouveau séjour de deux nuitées.

Contacté, le bailleur social reconnaît que Halima s’était présentée à la cellule de crise déployée juste après l’incendie de la tour. Mais n’a pas eu connaissance du moindre document attestant de son hébergement. « Elle a tout de même pu bénéficier d’un hébergement à l’hôtel jusqu’au 31 mars à titre exceptionnel, explique la direction d’Alliade. Ce dispositif était réservé aux seuls titulaires d’un bail locatif. Malheureusement, nous ne sommes tenus de ne reloger que les contractants. Il s’agit d’un cas de figure très particulier. Comme cette dame bénéficie du DALO, nous lui avons conseillé ce jeudi 17 avril de faire un recours d’urgence auprès de la Maison de la Métropole. C’est une démarche nécessaire pour que sa demande de relogement définitif aboutisse. Et nous avons informé la mairie de sa situation pour une prise en charge d’urgence. »

 

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