Les salariés de Veninov, l’usine installée depuis 1874 à Vénissieux et dont la liquidation judiciaire a été prononcée en juillet, n’ont pas abandonné tout espoir de voir leur activité redémarrer. C’est en tout cas le message qu’ils ont tenu à faire passer, vendredi dernier, au cours d’un rassemblement organisé dans la cour intérieure du site. Quelque 200 personnes, élus, responsables politiques et associatifs, anciens des établissements Maréchal, syndicalistes et habitants, y ont participé. “Notre situation n’a pas beaucoup évolué, note Frédéric Vera, délégué syndical CFDT. Nous espérons des nouvelles après la rentrée. Mais même si rien ne bouge, nous continuons à nous relayer pour occuper l’usine 24h/24 et empêcher les machines de sortir.” “Aujourd’hui, ce qui nous bloque vraiment, reprend Stéphane Navarro (CGT), c’est que le fond de pension Gordon Brothers a acquis les terrains pour un euro symbolique, suite au prêt contracté chez eux au début de l’année 2011.” Soupçonnant des manœuvres financières douteuses, le préfet a saisi la justice à ce sujet.
L’après-midi, une table ronde était organisée à la préfecture en présence des délégués syndicaux, du député du Rhône André Gerin, et de Marie-Thérèse Delaunay, représentante du préfet. “Celle-ci a mis l’accent sur le travail engagé sur ce dossier par la préfecture du Rhône, en liaison étroite avec le ministère de l’industrie, a indiqué André Gerin. Elle a également souligné la saisine effectuée par le procureur de la République pour faire « sauter le verrou » à propos du fonds de pension, propriétaire du site. Par ailleurs, elle a confirmé la volonté des autorités de maintenir l’activité industrielle sur le site Veninov de Vénissieux, avec l’objectif de trouver plusieurs solutions. À ce propos, nombre de contacts sont en cours. Plusieurs propositions devraient se préciser courant septembre.”
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