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Pour empêcher le départ des machines, les Veninov bloquent l'usine

Après le licenciement, la réaction. Au moment où le tribunal de Nanterre prononçait la liquidation judiciaire du groupe Alkor-Venilia, auquel appartient l’usine Veninov, ses désormais ex-salariés ont décidé de bloquer leur usine, ce jeudi matin. “Rien ne sortira de l’usine, prévient Stéphane Navarro, délégué syndical CGT. Nous allons occuper le terrain et empêcher le démantèlement de notre outil de travail. Les machines et les cylindres de production ne doivent pas quitter Vénissieux. Notre but, c’est de faire repartir l’activité et de montrer à d’éventuels repreneurs que nous sommes prêts à reprendre au plus vite le travail, que nous sommes motivés. Après tout, la liquidation judiciaire ayant été prononcée, les dettes sont effacées ! Il ne nous manque plus que de quoi acheter les matières premières.”
Les salariés craignent en effet que le repreneur potentiel venu voir le site la semaine dernière, et qui s’était finalement déclaré “pas intéressé”, ne soit en fait venu repérer les machines, qu’il pourrait acquérir pour deux sous maintenant que la liquidation judiciaire est prononcée.


“Nous sommes en colère, poursuit Bernard Dhennin (CFDT). En particulier contre le groupe Eilich, auquel nous appartenions jusqu’au mois de mars. Ses erreurs de gestion nous ont coûté beaucoup. Ils ont contracté un prêt auprès de la banque Gordon Brothers, de 9 millions. Ceux-ci ont demandé d’énormes garanties ! Ils ont pris des gages sur les machines, les brevets… C’est ahurissant et cela nous a plombés.”
Même si les chances d’un redémarrage de l’activité paraissent minces, les salariés se veulent optimistes. “On y croit, si on se mobilise tous, assure l’un d’eux. Je travaille ici depuis 18 ans. Alors j’ai de l’espoir. De toute façon, il ne nous reste plus que ça…”
Le député du Rhône André Gerin est également mobilisé pour sauver l’entreprise. Dans une lettre adressée mercredi au ministre de l’Industrie Éric Besson, le député communiste demande de « tout faire pour trouver une solution industrielle et empêcher ce gâchis« . « J’en appelle au gouvernement pour qu’il décide d’un plan ORSEC afin de sauver cette production française de référence, écrit ainsi André Gerin. Nous n’avons pas le droit d’abandonner le premier fabriquant européen de nappage plastifié « made in France ». Il faut répondre Non, mille fois Non. Avec Veninov et le groupe Alkor-Vénilia, ce sont 700 salariés qui sont concernés. Si nous y ajoutons les établissements sous-traitants, 2500 emplois sont menacés.

« Je propose que le gouvernement organise un tour de table auprès des grands donneurs d’ordre, à savoir : Carrefour, Leroy Merlin, Auchan, Leclerc ainsi que les enseignes d’ameublement, d’habitat et d’équipement de la maison sur ces produits de référence. Il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas concernés par le maintien d’une activité profitable, en pleine expansion, et qui plus est, installée sur notre territoire national. »

« La qualité, c’est aussi les salaires »
À quelques mètres du rassemblement des salariés, les bâtiments de Veninov sont bien vides, orphelins de leurs occupants. Sur les murs, beaucoup de panneaux poussiéreux incitent à la prudence et au professionnalisme. “Plus tôt on découvre un défaut, plus il est facile de le corriger”, indique l’un d’eux. À quelques mètres de là, un autre a été ironiquement et récemment corrigé à la main : “La qualité, c’est aussi les délais les salaires”. L’air est chargé de cette odeur caractéristique des usines, mélange de poussière et de sueur des ouvriers. Sur les sols, les chariots ont laissé des traces plus claires aux endroits de leurs passages les plus réguliers.
En pénétrant dans la salle des machines, on ne peut s’empêcher d’imaginer la pièce pleine, au début du XXe siècle, d’ouvriers spécialisés. Sauf qu’aujourd’hui, elles sont totalement inactives. Les dernières machines à fonctionner sont celles à café. Les autres, celles servant à produire les toiles Venilia, semblent stoppées depuis des années. Des semaines, en réalité. Dans deux d’entre elles, des toiles sont restées en place. Il se dégage des lieux une impression étrange, comme si le temps s’était arrêté sur cette usine, plus de 130 ans après sa création. Là où l’on s’attendrait, voire espérerait un silence religieux et pesant, souffle toujours la puissante ventilation de l’usine. Un peu plus loin, des dizaines et des dizaines de cylindres massifs sont entreposés, témoins de la longue histoire des anciens établissements Maréchal, et d’un savoir-faire unique en Europe. Dans une autre pièce, des étagères hautes d’une dizaine de mètre semblent attendre les marchandises. Peine perdue, elles vont probablement rester désespérément vides quelques mois, voire indéfiniment…

Les salariés craignent qu'un des anciens repreneurs potentiels cherche à acquérir les machines à bas coût, maintenant que la liquidation judiciaire est prononcée

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1 Commentaire

  1. ETELLIN

    26 décembre 2011 à 18 h 48 min

    L’article n’ est pas daté mais il doit être récent.
    Depuis quand les salarié-es bloquent l’ usine ?
    Est-ce que BESSON a répondu au Député GERIN ?
    Rien dans les médias !
    J’attends une réponse pour publier à notre Collectif Chambérien Unitaire Interpro Citoyen (CCUIC) Merci d’avance !

  2. ETELLIN

    26 décembre 2011 à 18 h 48 min

    L’article n’ est pas daté mais il doit être récent.
    Depuis quand les salarié-es bloquent l’ usine ?
    Est-ce que BESSON a répondu au Député GERIN ?
    Rien dans les médias !
    J’attends une réponse pour publier à notre Collectif Chambérien Unitaire Interpro Citoyen (CCUIC) Merci d’avance !

  3. ETELLIN

    26 décembre 2011 à 18 h 48 min

    L’article n’ est pas daté mais il doit être récent.
    Depuis quand les salarié-es bloquent l’ usine ?
    Est-ce que BESSON a répondu au Député GERIN ?
    Rien dans les médias !
    J’attends une réponse pour publier à notre Collectif Chambérien Unitaire Interpro Citoyen (CCUIC) Merci d’avance !

  4. ETELLIN

    26 décembre 2011 à 18 h 48 min

    L’article n’ est pas daté mais il doit être récent.
    Depuis quand les salarié-es bloquent l’ usine ?
    Est-ce que BESSON a répondu au Député GERIN ?
    Rien dans les médias !
    J’attends une réponse pour publier à notre Collectif Chambérien Unitaire Interpro Citoyen (CCUIC) Merci d’avance !

  5. sirrou

    22 juillet 2011 à 15 h 12 min

    les salariés font bien de protéger leur outil. Il est évident que les repreneurs potentiels étaient là en repérage.

  6. sirrou

    22 juillet 2011 à 15 h 12 min

    les salariés font bien de protéger leur outil. Il est évident que les repreneurs potentiels étaient là en repérage.

  7. sirrou

    22 juillet 2011 à 15 h 12 min

    les salariés font bien de protéger leur outil. Il est évident que les repreneurs potentiels étaient là en repérage.

  8. sirrou

    22 juillet 2011 à 15 h 12 min

    les salariés font bien de protéger leur outil. Il est évident que les repreneurs potentiels étaient là en repérage.

  9. DUREWSKI

    22 juillet 2011 à 7 h 55 min

    Les salariés ont-ils envisagés une coopérative ?

    Il serait possible d’organiser une collecte au niveau national pour les aider. De toute façon il faut leur donner un coup de main.

  10. DUREWSKI

    22 juillet 2011 à 7 h 55 min

    Les salariés ont-ils envisagés une coopérative ?

    Il serait possible d’organiser une collecte au niveau national pour les aider. De toute façon il faut leur donner un coup de main.

  11. DUREWSKI

    22 juillet 2011 à 7 h 55 min

    Les salariés ont-ils envisagés une coopérative ?

    Il serait possible d’organiser une collecte au niveau national pour les aider. De toute façon il faut leur donner un coup de main.

  12. DUREWSKI

    22 juillet 2011 à 7 h 55 min

    Les salariés ont-ils envisagés une coopérative ?

    Il serait possible d’organiser une collecte au niveau national pour les aider. De toute façon il faut leur donner un coup de main.

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