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Conseil de quartier Moulin-à-Vent : quand les incivilités plombent le quotidien

Plus d’une centaine de personnes ont participé à l’assemblée du Moulin-à-Vent. Compréhensifs mais fermes, les habitants pointent principalement des problèmes d’incivilité et de sécurité.

Face à l’affluence considérable, ce 15 octobre, dans le restaurant du groupe scolaire, deux salles ne sont pas de trop pour organiser l’assemblée générale du conseil de quartier Moulin-à-Vent. Nouvelle formule oblige, neuf tables sont disposées, autour desquelles les habitants sont réunis en petits groupes pour exprimer attentes et doléances. « Avec cette configuration, c’est plus facile de s’exprimer, souffle une habitante. Mais un quart d’heure par thème, c’est un peu court, même si ça nous oblige à aller à l’essentiel. »

Réagissant au thème « les espaces publics et ses usages », un habitant pointe le manque d’entretien de certains trottoirs. « Ils deviennent de véritables espaces verts », ironise-t-il. S’ensuit une dénonciation de la profusion « anarchique » de deux-roues sur l’espace public. « Les trottinettes et les vélos sur le trottoir, c’est une catastrophe, s’agace une retraitée. Et allez leur parler, ils continuent comme si de rien n’était. » Un autre retraité raconte qu’il s’est fait renverser il y a un an et demi par une trottinette qui ne s’est pas arrêtée. « Il faut les interdire », tempête sa voisine.

La zone bleue plébiscitée
Interdire les trottinettes… et revoir peut-être aussi l’espace réservé aux deux-roues, suggère-t-on. « Je ne comprends pas la politique de la Métropole. Il y a trop de pistes cyclables », estime un riverain. « Les pistes sont trop larges, il y a à peine deux vélos pour une centaine de voitures », abonde Véronique Talbi, adjointe aux conseils de quartiers. Qui propose par ailleurs d’augmenter la fréquence des bus. Autour de la table, on approuve, et l’on en profite pour plébisciter la zone bleue. « À Lyon, le stationnement est payant, alors qu’à Vénissieux on reste sur un système gratuit, témoigne un habitant. C’est une solution efficace qu’il faut conserver ».

Des incivilités dans l’espace public au thème de la « sécurité au quotidien », le pas est rapidement franchi. La rue professeur Roux cristallise les inquiétudes : « Les voitures roulent à toute vitesse. Et on ne peut rien dire sinon on risque l’agression ! ». Idem pour la rue Vaillant-Couturier, où le sens interdit ne serait pas toujours respecté. On accepte l’idée d’une politique de prévention, mais l’on se prononce aussi pour une répression sévère lorsque les autres solutions ont échoué. Avec une tolérance zéro pour les voitures. « Les éducateurs sont de bons médiateurs, mais on a besoin de la police pour faire respecter la sécurité. On place le curseur où l’on veut, mais il faut des résultats ».

Le troisième thème, « La prévention et l’avenir de la jeunesse », est comme un résumé des deux autres. Si certains appellent de leurs vœux une aide aux familles, d’autres proposent « le retour au service militaire, pour les filles aussi ». Une mère de famille finit alors par s’emporter : « Avec Vénissieux sur votre CV, personne ne vous rappelle […] Dès que je peux, je m’en vais, pour moi et mes enfants ».

Placer le curseur au bon endroit, tel est bien l’enjeu.

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