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Cancer du sein : comment combler le retard de prévention ?

La prévention doit encore progresser à Vénissieux, où le taux de dépistage reste inférieur à 40 %. Des spécialistes étaient réunis mercredi aux Minguettes pour en débattre.

Mercredi 16 octobre, à la Maison des fêtes et des familles, des associations ont présenté les gestes à adopter pour s’auto-examiner.

En 2023, près de 61 000 nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués en France. Pour encourager les femmes au dépistage, une campagne annuelle est menée à l’échelle mondiale. Du 1er au 30 octobre, “Octobre rose” sensibilise à cette maladie tout en récoltant des fonds pour la recherche.

Entre 50 et 74 ans, même sans symptôme ni facteur de risque, les femmes sont invitées à se faire dépister tous les deux ans. À Vénissieux, le taux de dépistage est plus bas que dans le reste de la Métropole. Seulement 38 % des femmes réalisent cet examen, contre 50 % dans le reste de l’agglomération et 47,7 % en France. Pourtant, le dépistage permet de réduire le nombre de décès en détectant la maladie le plus tôt possible.

Créer un réseau de partenaires

Mercredi 16 octobre, la Ville de Vénissieux et la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Vénissieux/Saint-Fons ont organisé une après-midi dédiée au cancer du sein, en collaboration avec des associations de la Métropole et des professionnels de santé du territoire avec, entre autres intervenants, le Docteur Dureau, médecin généraliste, le Docteur Pinard, gynécologue-obstétricienne au Groupe hospitalier Les Portes du Sud, et Hajer Rouissi, directrice de la CPTS.

Pour ces spécialistes, plusieurs facteurs peuvent expliquer le retard local en matière de dépistage : la peur du diagnostic, le manque d’information, le rapport au corps ou encore la crainte de la douleur. Ils estiment que tous les professionnels de santé devraient contribuer à la prévention en créant un réseau de partenaires. « Les médecins généralistes sont souvent débordés et n’ont parfois pas le temps d’aborder la question du dépistage mais il faut le faire, soulignent-ils. Il est essentiel que les laboratoires, pharmaciens, médecins, gynécologues et infirmiers parlent aussi du dépistage pour encourager les femmes à le réaliser. »

Ils envisagent d’organiser des journées de dépistage afin d’offrir aux femmes un espace où elles se sentent en sécurité et où elles peuvent être accompagnées, depuis la vérification de leur éligibilité jusqu’à l’examen de la poitrine pour rechercher d’éventuels symptômes et ensuite les orienter vers une mammographie, si cela est nécessaire.

Sensibiliser aussi le public jeune

L’association Jeune et Rose était présente pour rappeler que même jeunes, les femmes peuvent être touchées par le cancer du sein. Ce collectif réunit des personnes ayant été diagnostiquées avant 40 ans. « Parmi les 61 000 nouveaux cas de cancer du sein diagnostiqués en 2023, 13 000 concernaient des femmes de moins de 40 ans », détaille Léa Quiblier, chargée de communication et animatrice santé au sein de l’association.

Le but de Jeune et Rose est d’apporter du soutien à ces jeunes femmes. Des rencontres thématiques sont proposées avec des groupes de parole, des activités sportive. « Les jeunes femmes peuvent avoir des difficultés spécifiques liées à l’âge, c’est pourquoi il est intéressant pour elles de rencontrer d’autres personnes dans des situations similaires. »

L’association propose également des ateliers d’apprentissage de l’auto-examen mammaire à réaliser dès le lycée. « Ce geste ne remplace pas un examen clinique, rappelle Léa Quiblier. Mais il permet de suivre l’évolution de nos seins et de mieux les connaître. Si une anomalie apparaît, nous pourrons la détecter rapidement. »

Parmi les nombreux visiteurs de la journée, il y avait Ayse, 36 ans : « Ma mère a eu un cancer du sein quand elle était jeune, donc je connais bien cette maladie. Cela me stresse un peu, mais je pratique régulièrement l’autopalpation pour détecter des anomalies. Je suis venue aujourd’hui pour réapprendre les bons gestes et identifier les signes qui doivent alerter. »


Où se faire dépister ?

À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, vous recevez tous les deux ans une invitation pour réaliser gratuitement une mammographie de dépistage. Ce bon de prise en charge est accompagné de la liste des radiologues de votre département. À Vénissieux, vous pouvez vous rendre au Centre de radiologie situé au 66 bis, avenue Viviani ou au Groupe hospitalier Les Portes du Sud, au centre d’imagerie médicale situé au 2, avenue du 11 novembre 1918.

Si vous avez 50 ans et que vous n’avez pas reçu de courrier, vous pouvez en parler à votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme, qui pourra vous indiquer la démarche à suivre. Si vous avez moins de 50 ans, c’est à votre médecin d’évaluer si une ordonnance est nécessaire pour réaliser une mammographie. Vous pouvez également réaliser régulièrement une autopalpation pour surveiller l’état de vos seins et signaler toute évolution inquiétante.

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