« C’est une première sous ce format, donc excusez-nous s’il y a quelques loupés », prévient Valérie Talbi, adjointe au maire en charge des conseils de quartier et présidente de celui du Centre. Ce mercredi 2 octobre, les riverains testent la nouvelle organisation des assemblées générales des conseils de quartier. Pour les besoins de la grande consultation citoyenne lancée en parallèle sur le thème de la tranquillité, les AG ont en effet troqué le classique format du débat public avec questions-réponses pour un travail thématique sous forme de tables rondes.
Répartis en groupes, une centaine de riverains échangent pendant un peu plus de 45 minutes sur trois sujets : l’espace public et ses usages, la sécurité dans le quartier et le lieu d’habitation, ainsi que la prévention et l’avenir de la jeunesse. Les modérateurs de certaines tables rondes ont rencontré quelques difficultés pour organiser le débat, les habitants souhaitant avant tout aborder les sujets qui les préoccupent.
Dans le Centre, les inquiétudes sont nombreuses concernant l’insécurité et les incivilités : « C’est un quartier abandonné, lance une habitante, sous l’approbation des autres riverains. On nous vole, les gens laissent des encombrants dans toutes les rues, et on retrouve des junkies, des prostituées et des sans-abri partout. » « Je n’ose même plus laisser ma fille acheter le pain toute seule. Ça devient invivable, on trouve des seringues au sol, il y a des squats dans les immeubles », ajoute un résident.
« On a l’impression de ne pas avancer »
Certains participants jouent le jeu et proposent des solutions pour améliorer la situation, comme la mise en place de maraudes pour venir en aide aux personnes dans le besoin et en danger, ou l’installation de bennes une fois par mois sur la place Léon-Sublet pour y entreposer les encombrants. Ils demandent également une plus grande diversité de commerces dans le quartier, à commencer par « une vraie et bonne boulangerie ».
Concernant la prévention et l’avenir des jeunes, les débats ne manquent pas non plus d’animation. Pour certains habitants, les dérives des jeunes incomberaient à leurs parents, jugés trop laxistes. « Il faut donner les moyens aux parents, et surtout aux familles monoparentales, conteste une riveraine. Quand une femme se lève à 4 heures pour aller travailler et qu’après elle doit s’occuper de ses enfants, comment voulez-vous qu’elle s’en sorte ? » D’autres estiment qu’il faudrait mettre en place des ateliers de prévention contre les addictions dès l’école primaire, et proposer davantage d’activités pour les jeunes du quartier du Centre. « Nous n’avons pas de centre social où ils peuvent se retrouver, comme il y en a aux Minguettes ou au Moulin-à-Vent », regrette un habitant.
Malgré les vifs échanges, une fois les tables rondes terminées, les habitants restent sur leur faim : « C’est dommage que ça ne soit pas avant, déclare une riveraine. J’aurais préféré avoir le même format, là, on a l’impression de ne pas avancer. »
Diégo
27 octobre 2024 à 7 h 14 min
Le centre ne fait pas partie des quartier aidés par la Politique de la Ville, donc pas d’amélioration de la qualité de vie, bien au contraire. Cela pourrait être compensé par une politique locale soucieuse de son centre historique. De nombreuses personnes âgées vivent dans ce quartier et souffrent de ne pouvoir être en sécurité. Le parc Dupic est insécure et très bruyant(jour et nuit).