Bien fourni en sports d’équipes, Vénissieux a du mal à faire émerger un club de volley compétitif. L’alliance conclue avec le CO Saint-Fons pourrait changer la donne.
Vénissieux et le volley, c’est de l’histoire ancienne. Après la création d’un club éphémère en FSGT dans les années soixante-dix, puis de l’AS Minguettes Volley en 1991 (qui deviendra le Volley Club vénissian), le volley a disparu des radars et du paysage sportif local en 1993.
Depuis 2022, la ville de Vénissieux met à la disposition du club de volley de Saint-Fons des créneaux d’entraînement pour les jeunes et les adeptes du volley loisir. « Dans un premier temps, il s’agissait d’un coup de pouce intercommunal », explique Nacer Khamla, premier adjoint en charge du sport.
Aujourd’hui, rien n’empêche des Vénissians de rejoindre l’une des deux séances organisées à Jacques-Brel, un souhait formulé par Assia Ouadah, présidente du COSF Volley. « Il s’agit d’un partenariat, d’une relation de parrainage entre les clubs, avec chacun sa propre identité. D’un côté, le CO Saint-Fons, qui conserve son nom avec son équipe féminine élite en Nationale 2, et de l’autre, Vénissieux Volley-Ball, tout juste créé. Nous avons conclu ce partenariat pour renforcer nos effectifs, notamment chez les jeunes et chez les pratiquants du volley en loisir. Pour l’instant, nous nous concentrons sur les catégories jeunes, car il est plus facile d’avoir des créneaux horaires de 18 heures à 20 heures. Et selon la demande, nous pourrions envisager des catégories adultes en loisir, en accord avec la municipalité de Vénissieux. »
L’élite féminine, vitrine du club
Le savoir-faire du CO Saint-Fons, bien implanté au niveau national, nourrit l’espoir d’un renouveau durable du volley à Vénissieux. D’ailleurs, le CO Saint-Fons ne vient-il pas de recevoir, pour la deuxième année consécutive, le label « Club Formateur de Bronze », preuve de la qualité de sa formation ? Dans cette même logique, le club a signé la Charte de déontologie et du fair-play du volleyeur, prônant le respect des adversaires, des arbitres et des règles, ainsi que le refus de la violence. « Nous mettons un point d’honneur à la formation, aussi bien des jeunes que des éducateurs. Chacun, peu importe son âge ou son niveau, peut trouver sa place et tisser des liens sociaux intergénérationnels », affirme la présidente Ouadah, ancienne internationale de volley.
Reléguées en Nationale 2 à cause d’une réduction du nombre d’équipes en élite, les féminines continuent d’être la vitrine du club. « Nous devons nous appuyer sur cette visibilité pour attirer de nouveaux licenciés, des bénévoles, des partenaires, des mécènes, ainsi que les collectivités locales, poursuit la présidente. Le club ne manque pas d’idées pour assurer la pérennité du volley à Saint-Fons et à Vénissieux. Par la suite, nous prévoyons d’ouvrir des cours de Fit-volley pour les femmes sédentaires, et des programmes de volley santé en partenariat avec des EHPAD et des centres pour enfants en difficulté. »
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