Les habitants dénoncent les nombreuses incivilités des automobilistes ©Droits réservés
Stationnements gênants, vitesse excessive, klaxons, bagarres, longues files d’attente… Les résidents de la rue Albert-Camus sont excédés. Depuis plusieurs années, ils subissent des désagréments, notamment en raison de la vitesse excessive des automobilistes, dans cette rue à double sens.
Mais la situation s’est aggravée il y a quelques mois, lorsque le groupe La Poste a installé un nouveau distributeur automatique de billets dans leur rue. Celui-ci serait à l’origine de nombreuses nuisances et d’un sentiment d’insécurité grandissant dans le quartier.
« Nous avons été témoins d’agressions physiques et verbales. C’est le chaos : les voitures roulent à toute vitesse, les gens se garent n’importe où. Ils se stationnent en double file des deux côtés, puis vont retirer de l’argent, passent au tabac et à la boulangerie, prennent leur temps, et notre rue est complètement bloquée. C’est l’anarchie, personne ne respecte rien. C’est invivable, de jour comme de nuit, en semaine comme le week-end. Nous sommes à bout, nous sommes fatigués », déclare le collectif d’habitants, composé d’une trentaine de locataires et de propriétaires.
Près de 2400 procès-verbaux en un an
En juin, la municipalité a instauré une zone bleue sur la moitié du parking de Vénissy, afin de faciliter la vie des riverains. Le stationnement y est limité à 1h30 sur 37 places, de 9 heures à 19 heures, sauf en août, les dimanches et les jours fériés. Ce nouveau dispositif doit permettre un meilleur renouvellement des places, notamment pour que les habitants puissent faire leurs courses dans le quartier. « Nous avons des retours très positifs », affirme Jean-Maurice Gautin, adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité, qui rappelle que la rue Albert-Camus est également l’une des voies les plus verbalisées à Vénissieux depuis cinq ans. « À titre d’exemple, en un an, il y a eu 2 390 procès-verbaux, contre 15 000 pour l’ensemble de la ville, sur la même période », précise l’adjoint.
Mais pour les habitants, cela ne suffit pas. Ils demandent la piétonisation de leur portion de rue, afin de retrouver leur tranquillité. Une option difficilement envisageable pour la municipalité : « C’est une voie à double sens très fréquentée, explique Jean-Maurice Gautin. Le report de la circulation se ferait sur l’avenue Jean-Cagne, ce qui poserait également des problèmes. Nous étudions actuellement la situation dans le cadre de la rénovation urbaine du quartier et réfléchissons à des solutions, notamment en ce qui concerne le sens de circulation. »
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