Les titres de quelques expos personnelles de Florian Mermin, un artiste dont le travail sera montré au centre d’art Madeleine-Lambert du 14 septembre au 21 décembre, en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon, nous donnent comme un parfum à suivre : Le Spectre de la rose (à Paris), Un matin de mai fleuri (à Toulouse), Le Duo des fleurs (à Saint-Ouen-sur-Seine)… Et celui qu’il a choisi pour Vénissieux, Rest in Rose, propose la même fragrance.
Florian Mermin s’intéresse aux fleurs, plus particulièrement aux roses, et ce n’est donc pas un hasard s’il vient offrir quelque temps à ses narines les effluves des grands rosiéristes qui ont façonné la commune à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. C’est ainsi que l’artiste va également aller voir de plus près l’ancien cimetière de Vénissieux où reposent Joseph Pernet-Ducher, Jean-Baptiste Croibier et Joseph Schwartz et où la Ville a planté des créations de ces orfèvres de la rose ancienne.
Florian Mermin va donc travailler sur place son exposition, au centre d’art et dans les ateliers Henri-Matisse, pour proposer des céramiques, des photographies, un film et un parfum qu’il créera avec la parfumeuse lyonnaise Camille Chemardin.
L’artiste veut explorer, précise Xavier Jullien, le directeur du centre d’art, « notre rapport aux fleurs, aux roses et au repos éternel ». Vont également collaborer avec lui des musiciennes et chanteuses : Amélia Feuer, Aurore Quintard et Ania Wozniak.
Les cinq sens
Ajoutons que Florian Mermin, qui a reçu de nombreuses distinctions, a participé à plusieurs expositions collectives à Paris, Venise, Fontainebleau, Bordeaux et Grasse (au musée international de la parfumerie) et qu’il sera également présent dans d’autres lieux pour la Biennale de Lyon — qui a pour thème, cette année, Les Voix des fleuves et à laquelle participe, entre autres, l’artiste Chourouk Hriech, à qui l’on doit le 1% artistique de l’école Flora-Tristan — : au musée des Beaux-Arts et à la Cité de la gastronomie.
Le mieux, pour présenter l’artiste, n’est-il pas de citer sa notule dans le catalogue de la manifestation lyonnaise ? « Nourri de références cinématographiques, littéraires et philosophiques, de Jean Cocteau à Edgar Allan Poe ou Jean-Jacques Rousseau, le travail de Florian Mermin cherche à réconcilier l’objet et l’humain, le réel et l’imaginaire, l’animé et l’inanimé, l’intérieur et l’extérieur. Ses installations immersives, qui convoquent les cinq sens, explorent les possibilités plastiques et poétiques du vivant. Associées à des plantes naturelles ou factices, des fleurs fraîches ou séchées, ses sculptures et céramiques empruntent à l’esthétique de l’hybride grâce à la rencontre d’univers fantastiques et la recherche d’une ‘inquiétante étrangeté’. »
Rest in Rose : exposition de Florian Mermin au centre d’art Madeleine-Lambert (Maison du peuple), du 14 septembre au 21 décembre, en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon. Vernissage le 13 septembre à 18h30.
Quand une roulotte annonce la Biennale de l’art contemporain
Alors que les vastes hangars des Grandes Locos, à La Mulatière, s’apprêtent à ouvrir leurs portes à la grande manifestation lyonnaise — du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025, la 17e Biennale de l’art contemporain sera également visible à la Cité internationale de la gastronomie et en résonance dans plusieurs centres d’art, dont celui de Vénissieux —, voici qu’un artiste, Clément Courgeon l’a devancée en arrivant dans une roulotte tirée par deux chevaux ce 29 août.
« Nous sommes partis de Chalon-sur-Saône le 22 août, avec un seul cheval. Il marchait deux jours, suivis d’un jour de repos, le long du chemin de halage de la Saône. Un deuxième cheval s’est ajouté à l’approche de Lyon, à Saint-Georges-de-Reneins. J’ai fabriqué la roulotte en collaboration avec un groupe de jeunes en situation de handicap, qui ont fait des dessins qui seront montrés pendant la Biennale, ainsi que la roulotte. »
Derniers commentaires