Alors que le temps est resté incertain une bonne partie de la journée, c’est sous un beau soleil d’été finissant que s’est ouverte, vendredi, à 18 heures, la célébration du 80e anniversaire de la Libération de Vénissieux. La place Sublet s’était faite coquette avec ses guirlandes et ses grandes tablées recouvertes de nappes à carreaux, dressées devant la buvette de la FNDIRP (Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes).
Un groupe d’habitants donnait le la en se prêtant joyeusement à l’exercice du karaoké, reprenant à tue-tête de vieilles chansons populaires. En deux heures de temps, la place Sublet était bien garnie. Le moment choisi par les services de la Ville pour distribuer des centaines de petits drapeaux tricolores, des canotiers et des besaces d’époque. On pouvait aussi se faire photographier gratuitement avec des habits et des accessoires évoquant les années quarante. Tout était fait pour donner une ambiance délicieusement rétro au bal populaire qui allait suivre.
Sur la scène montée devant le bâtiment de l’ancienne mairie – au balcon duquel, le 2 septembre 1944, Marguerite Carlet avait décroché le drapeau nazi pour le remplacer par le tricolore – deux groupes se sont succédé pour faire guincher les Vénissians : Padam Partie, avec son jazz guinguette, puis Shall We Swing, aux accents beaucoup plus charleston.
Mais c’est surtout aux tables du stand de la FNDIRP, qui n’a pas désempli de la soirée, que la fête battait son plein. Epaules contre épaules, les Vénissians dans leur diversité ont célébré la fraternité. Un moment de cohésion qui n’était pas sans rappeler l’unité ressentie dans le pays lors des Jeux olympiques. « Au-delà de la commémoration , c’est ça le plus important, nous confiait le maire. Ces instants sont précieux. »
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