Au beau milieu de l’après-midi, le soleil tape fort sur la place Rouge. Lionel est bien décidé d’observer l’astre de feu plus en détail. Dans un coin du square, à l’ombre d’un jeune érable, cet astronome et astrophotographe amateur a besoin d’une vingtaine de minutes pour régler son télescope et le connecter à son ordinateur portable.
Sur l’écran, les enfants venus passer l’après-midi auprès de la troupe Vovo et Cie, repèrent quelques tâches noires à la surface de l’étoile située à quelque 150 millions de kilomètres de notre position. « Elles sont dues à des anomalies géomagnétiques, explique l’animateur. Il fait 6 000 °C à la surface du Soleil. Parfois, le plasma descend à 5 000 °C et s’enfonce, ce qui nous permet d’observer ces tâches. Les gouffres peuvent aller jusqu’à 5 000 mètres de profondeur. Regardez celle-ci : elle mesure environ sept fois la taille de la Terre ! »
Aujourd’hui, aucun nuage ne vient perturber les observations. Mais cela ne garantit pas forcément des clichés de qualité. « Le ciel est laiteux, regrette Lionel. On n’arrivera pas à avoir de meilleures images. Ce sera sans doute mieux demain. »
« Ma planète préférée ? La France ! »
Un peu plus loin, un petit groupe se forme autour de Jérémy, spécialiste du théâtre de rue. Les sons que produisent la batterie en carton attirent de nouveaux venus. Ifrah pose sa voix sur le bon tempo. « Sur ma planète, on a besoin d’O2, pas de crimes odieux… » Les paroles du slam des planètes inspirent les plus jeunes. La thématique de la semaine se décline de bien des manières. Des enfants s’appliquent à peindre de gros cailloux arrondis avant de les saupoudrer de paillettes. En mélangeant les bleus, on peut se rapprocher des teintes de Neptune et d’Uranus. « Et toi, quelle est ta planète préférée, questionne Alexandra, l’une des quatre animatrices. La France, lui répond une toute petite, du tac au tac. »
Avec Céliane, experte en mythologie, les participants auront l’occasion de peaufiner une mise en scène théâtrale. En revêtant des costumes, tous pourront incarner des dieux et déesses gréco-romains.
De jour en jour, la place Rouge, dont la pelouse a bien été dégarnie par la canicule, reprend des couleurs. Des constellations telle que la Grande Ourse ou Pégase maculent le sol. « Ils représentent les étoiles à l’aide de balles de jonglages et les relient en dessinant avec du spray de marquage à la craie, se satisfait Alexandra. Les proportions sont bien respectées. »
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Astromytho : du 5 au 9 août (15 h 30 – 19 h 30) à la place Rouge du quartier Monmousseau (au centre de la résidence Edouard-Herriot, rue du Président-Edouard-Herriot).
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