Adjointe aux sports et présidente du syndicat intercommunal de gestion du CNI, Andrée Loscos fait le point sur la programmation de la reconstruction de l’équipement nautique, détruit par un incendie criminel en novembre 2010. La piscine pourrait rouvrir à la rentrée 2014. Et le coût global de l’opération approchera les 16 millions d’euros.
Il y a d’abord eu de multiples réunions pour gérer l’affectation des personnels, privés de leur outil de travail par l’incendie du centre nautique intercommunal, le 28 novembre 2010 : “Leur reclassement s’est fait grâce à un partenariat intercommunal cohérent”. Et d’autres, pour traiter la question des clubs résidants : “Le CMO-V natation souffre énormément, il a perdu 50 % de ses adhérents. La municipalité a mis à sa disposition un local, boulevard Ambroise-Croizat, mais la rentrée ne sera pas forcément plus gaie”. Quant à l’accueil des nageurs : “Bron et Villeurbanne ont joué le jeu”.
Depuis quelques semaines, l’heure est à la phase de reconstruction du CNI. “On est heureux que les Villes de Saint-Fons et de Lyon en aient accepté le principe, admet Andrée Loscos, adjointe au maire de Vénissieux déléguée au sport et présidente du syndicat intercommunal de gestion de l’équipement. C’était loin d’être acquis, vu l’impact du projet sur les budgets communaux. On repart avec les mêmes dispositions : 45% pour Vénissieux, 35% pour Lyon et 20% pour Saint-Fons.”
Le conseil syndical a lancé une “procédure à concours” : “La date limite des candidatures est fixée au 29 juillet, le choix du jury devant intervenir en février 2012. On pourrait assister au début du chantier en juin 2013 et espérer une réouverture du CNI à la rentrée 2014. Le coût des travaux est de l’ordre des 9 millions d’euros hors taxes, mais l’opération globale est estimée entre 12 et 16 millions… mais je la pense plus proche de la fourchette haute : 15, 16 millions.”
Au dernier conseil municipal, un rapport concernant l’aide particulière de la Ville à la reconstruction du CNI a été voté à l’unanimité : un ingénieur est désormais détaché de son emploi à raison de 80 % de son temps de travail, de même que le directeur général des services techniques et le directeur du patrimoine, à hauteur de 5 %. Le programmiste a été choisi, a également expliqué Andrée Loscos : il s’agit de D2X, société spécialisée dans les études de programmation d’équipements publics, notamment en matière de centres nautiques.
“L’architecture ne sera pas forcément similaire ni la couverture en forme de chapiteau, poursuit l’élue. Mais avec un bassin olympique de 50 mètres, les compétiteurs retrouveront toute leur place.” Et pour que le nouveau CNI convienne à tous, une consultation avec le personnel et des utilisateurs réguliers a été menée le mois dernier afin qu’ils donnent leur avis sur les questions fonctionnelles : emplacement des caisses, distinction entre les parties administrative et technique, création d’espaces fonctionnels distincts (aquagym, bébé-nageurs…)
Mais 2014, c’et encore loin. Une ouverture partielle du CNI n’était-elle pas envisageable d’ici là ? “C’est hors de question ! lance Andrée Loscos. Pour des questions de sécurité, on n’a jamais voulu prendre un tel risque. Même aux abords du bassin le danger était réel, nous obligeant à procéder à un barriérage et à la pose de filets de protection.”
Du côté de l’autre piscine de Vénissieux, Auguste-Delaune, on ne constate pas d’afflux exceptionnel en ce début de vacances. “On n’a pas d’inquiétudes, annonce Jean-François Vidal, l’un des plus anciens salariés : on ne peut pas mettre un litre d’eau dans un récipient de 50 centilitres ! Vendredi, on a enregistré quelque 200 entrées et le double au cours du week-end. Il a pourtant fait près de 28 °. Les piscines de Feyzin ou de Bron attirent des Vénissians.”
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