Le lycée Sembat ne lâche rien. Depuis le mois de mai, l’établissement a envoyé plusieurs courriers au rectorat afin d’échanger concernant la situation de l’établissement, notamment pour la rentrée prochaine. La Ville de Vénissieux et Thomas Dossus, sénateur écologiste du Rhône, ont également tenté leur chance, sans succès. Jeudi 4 juillet, par le biais d’un communiqué, les représentants syndicaux du lycée vénissian essaient une nouvelle fois d’interpeller l’autorité académique afin d’obtenir une audience.
D’après les syndicats, une évaluation interne a été réalisée récemment par le rectorat. Ce diagnostic mettrait en avant que l’établissement et le personnel « font réussir les élèves » avec un taux de réussite proche de « celui attendu ». Mais l’évaluation montre également que le lycée a des « besoins structurels et d’organisation interne », ce que le « surinvestissement des personnels ne peut plus compenser seul », estiment les syndicats.
Toujours d’après le communiqué, les représentants assurent que les moyens alloués à l’établissement ont été revus à la baisse, ce qui devrait avoir un impact direct sur plusieurs dispositifs du lycée. « Un demi-poste de CPE » devrait être soustrait à l’équipe de vie scolaire, ce qui « ajoute une énorme difficulté pour la rentrée, alors même que de nombreux incidents graves ont eu lieu cette année » ; « les dédoublements nécessaires au suivi individualisé sont en recul et les effectifs réduits ne sont pas assurés ». Les « projets actifs de l’établissement » seraient également en danger.
Le sénateur Dossus et Bénédicte Pasiecznik, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes, partagent les inquiétudes des représentants du personnel du lycée Sembat. Ils signent avec les syndicats ce communiqué en insistant sur le fait qu’il « ne s’agit pas de moyens de confort, mais de justice pour la réussite de nos élèves ». Ils soutiennent également qu’enlever ces moyens financiers et ne pas recevoir les représentants syndicaux « c’est insulter l’ensemble de la communauté éducative, des familles et des élèves. C’est bafouer le principe d’égalité des chances ».
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