Avec 4 100 km de canalisations à surveiller et entretenir, l’Eau publique du Grand Lyon a fort à faire. Limiter la déperdition d’eau par les fuites fait partie des défis que la régie métropolitaine doit relever. Ce challenge passe par le remplacement des vieilles conduites, dont la durée de vie est estimée à un siècle : une quarantaine de kilomètres le sont chaque année. Mais aussi par le renouvellement de centaines de capteurs disséminés un peu partout sous nos pieds. Ces enregistreurs ont pour but de faire remonter toutes les informations relatives au débit et à la pression des canalisations.
Serfim TIC et Albertazzi ont remporté le marché de l’Eau publique du Grand Lyon pour remplacer environ 300 de ces capteurs, devenus obsolètes. Le déploiement de ces équipements de surveillance autonomes, concentré sur trois mois, vient de s’achever. « Ces appareils sont connectés aux compteurs d’eau et fonctionnent via le réseau de télécommunication 4G, explique Marc Charrondière, responsable développement Internet des objets chez Serfim TIC. Il s’agit d’un moyen de contrôle qui donne l’alerte lorsqu’une activité anormale est détectée. »
Des valises de comptage de consommation pour préserver la ressource eau
Selon le rapport national de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement de juin 2023, le rendement moyen du réseau d’eau potable (c’est-à-dire la quantité qui n’est pas perdue) était de 81,5 % à l’échelle nationale en 2021. Dans la Métropole de Lyon, ce taux de rendement global est supérieur à 84 % depuis 2016, et entre désormais en conformité avec les orientations Grenelle 2 (85 % dès 2021).
Les deux entreprises vénissianes ont également raflé un second marché auprès de l’Eau publique du Grand Lyon : le renouvellement de dizaines de valises Mobil’Eau. Le recours à ce dispositif de comptage mobile de la consommation d’eau est recommandé aux professionnels qui ont besoin de se raccorder au réseau, le temps d’un chantier.
« Une valise comporte un compteur d’eau, un système de télérelève et une balise GPS, précise Marc Charrondière. Lorsqu’on se branche à une borne d’incendie, on compte précisément ce qu’on consomme. Nos nouvelles valises utilisent le réseau de télécommunication NB-IoT, équivalent à de la 4G bas débit, et non le réseau 2G actuel. De cette manière, leur autonomie théorique est proche de la décennie. »
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