Est-il encore possible de soutenir la cause palestinienne ? Peut-on critiquer la politique menée par le gouvernement israélien sans risquer de tomber sous le coup de la loi ? La question est posée alors que les militantes LFI Rima Hassan et Mathilde Panot, qui doivent tenir meeting à Vénissieux, ce jeudi 2 mai, dans le cadre de la campagne des élections européennes, sont convoquées par la justice pour apologie du terrorisme.
Ces procédures judiciaires s’ajoutent à des interdictions de manifester et à des annulations de conférence, notamment à l’encontre de La France insoumise, qui s’est vue refuser le droit d’organiser un événement public le 18 avril dernier à l’université de Lille. « La liberté d’expression est en danger, avait alors réagi Idir Boumertit, député de la 14e circonscription du Rhône. La liberté de réunion est menacée sous des prétextes fallacieux et avec l’objectif de porter atteinte à notre famille politique, à son projet humaniste et à ses idées populaires. »
Le même jour où Jean-Luc Mélenchon était interdit d’expression devant les étudiants lillois, le secrétaire de l’Union départementale CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut, était condamné à un an de prison avec sursis pour un tract de soutien aux Palestiniens, diffusé par son syndicat trois jours après l’attaque du Hamas contre Israël.
Ce vendredi 26 avril, à six jours du meeting LFI prévu à la salle Joliot-Curie, la section PCF de Vénissieux a réagi à son tour dans un communiqué de presse. « Si ces convocations devaient se transformer en poursuites, ce serait un détournement du délit d’apologie du terrorisme et une remise en cause de la liberté d’expression, écrivent les communistes vénissians. Nous condamnons ces actions juridiques contre des militants, des syndicalistes, des personnalités politiques. Quels que soient nos désaccords avec LFI sur le climat, l’Europe, le capitalisme ou la guerre, nous refusons l’instrumentalisation de la justice au service d’un pouvoir réactionnaire et belliciste. »
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