S’il est des souvenirs qui ont marqué sa vie, sans hésiter Samy Akrour vous en citera deux. À commencer par « l’événement déclencheur » qu’il date précisément : « J’avais 2 ans et 4 mois et j’ai assisté, fasciné, au spectacle de Jean-Michel Jarre pour la venue du pape à Lyon. J’ai grandi ensuite avec sa musique et j’ai repassé en boucle ses cassettes des concerts de Lyon et de Houston. »
Samy précise que sa maman passait dans des radio-crochets dans les années soixante-dix et qu’elle a fait « des courses poursuites avec Sheila, Catherine Lara et Annie Cordy ».
« J’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans, reprend Samy, et je l’ai pratiqué pendant une dizaine d’années. Je suis né à Oullins et, en 1990, je suis parti dans le Gard, à Remoulins. J’ai une base de formation classique : Beethoven, Mozart, Strauss, Chopin, Dvorak… »
Le deuxième moment marquant arrive un peu plus tard. « J’ai toujours rêvé de revoir Jean-Michel Jarre sur scène. Mon papa, qui est d’origine égyptienne, m’a fait le plus beau des cadeaux en m’amenant voir, en 1999, le concert aux Pyramides. Ce fut magnifique. J’avais 15 ans et demi. J’ai rencontré des musiciens qui m’ont donné envie de poursuivre dans la musique électro, synthétique, minimaliste. Mon premier concert, je l’ai donné dans ma classe de commerce. »
En hommage à Florence Arthaud, un morceau composé en une semaine
Il se met à composer, la première fois pour la bande originale du court-métrage d’Hacène Naïli, À qui la faute ? en 2005. Depuis, il n’a jamais cessé, inspiré par Jarre mais aussi Vangelis, Mike Oldfield, Tangerine Dream, Pink Floyd, Kraftwerk, Éric Serra, Deep Forest, Yanni, etc. Il se produit à Lyon sur la péniche Sirius et au Blogg, dans des restaurants, à Paris, jusqu’à Aiguèze, une cité médiévale gardoise. Des albums autoproduits se succèdent : Dreamers, Times, Travel et Hits. Parmi les titres de ce dernier album, un a particulièrement retenu l’attention. « Il s’agit d’Argentine Smooth, que j’ai enregistré en 2015, suite à l’accident d’hélicoptère où Florence Arthaud a trouvé la mort. C’est un fait marquant qui m’a ému. En une semaine, j’ai composé ce morceau de 4 minutes 37. »
Mettre en avant des artistes de tous horizons
Passionné, Samy n’hésite pas à aider ceux qui partagent un désir. Il crée il y a six ans l’association Artistica Productions pour « mettre en avant des artistes de tous horizons, chanteurs, humoristes, magiciens, jusqu’à l’artisanat d’art : ébénistes, métalliers, bijoutiers… ». Il précise : « J’étais alors dans le Cher et, aujourd’hui, le siège social est à Vénissieux, où j’habite depuis 2001. » Il possède également un compte TikTok et un Facebook officiel, sur lequel il anime deux styles d’émissions : Artistiquement vôtre et Artistiquement show.
Et ce n’est pas tout, tant on a l’impression que Samy ne s’arrête jamais. Auparavant, il a mis en place l’Association pour la tolérance qui portait, dit-il, « un message de paix et de liberté ». C’est grâce à elle que des chanteurs (il cite Hervé Cristiani, Corbier, Julie Pietri, Phil Barney, etc.) ont joué gratuitement pour des causes humanitaires. Et, aujourd’hui, les projets se bousculent. Il aimerait créer des objets publicitaires pour faire vivre Artistica Productions et dégager des fonds. Produire également un CD de compilation d’artistes connus et d’autres qui sont encore dans l’ombre, pour organiser ensuite un tremplin musical. Il cite ainsi Magalie Vahé, Allan Théo, Phil Barney… Et, aussi, enregistrer un nouvel album.
«Pour composer, j’ai besoin d’une atmosphère, d’une émotion. Il faut que je ressente quelque chose et, ensuite, ça vient. Une fois, en pleine nuit, une idée me trottait en tête. Je me suis relevé et me suis mis au clavier. Je suis un bidouilleur de sons. Là, j’ai envie, pendant plusieurs mois voire un an, de me remettre en studio pour sortir un nouvel album en 2025. En attendant, je gère mon association pour avoir une visibilité sur les réseaux sociaux. »
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