« Et si j’étais né en 17 à Leidenstadt, sur les ruines d’un champ de bataille, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens, si j’avais été allemand ? »
Portée par la voix cristalline de quatre jeunes élues du Conseil municipal d’enfants, la chanson de Jean-Jacques Goldman résonnait fortement, ce 11 novembre, dans les allées de l’ancien cimetière de Vénissieux.
Juste avant, avec la solennité inhérente aux gestes mémoriels, le maire, Michèle Picard, et le député de la 14e circonscription, Idir Boumertit, avaient chacun déposé une gerbe de fleurs au pied du monument aux morts de la Première Guerre mondiale.
Un conflit qui aura fait plus de 18 millions de victimes, dont la moitié de civils. « Notre ville aussi a payé le prix du sang, rappelait le maire dans son discours. (…) Environ 1000 Vénissians ou assimilés ont été engagés dans cette guerre, et l’on dénombre 216 soldats morts ayant un lien plus ou moins rapproché avec Vénissieux. » Des chiffres à replacer dans le contexte démographique de l’époque : la commune ne comptait alors que 5000 habitants !
Michèle Picard a également fait un parallèle avec la terrible actualité qui sature nos écrans. « En ce moment même comme au début du XXe siècle, les populations civiles innocentes meurent sous les bombes, déplorait l’élue. Les conflits se répètent dans la même tragédie, comme si personne n’avait retenu les leçons de 14-18 et 39-45. Toute guerre marque une forme de défaite (…). Le combat pour la paix et la démocratie est celui que nous devons mener aujourd’hui plus que jamais. »
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