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Assemblée générale J. Moulin/H. Wallon : la propreté en question

Plusieurs habitants du secteur Pyramide déplorent un amoncellement de déchets près de chez eux. D’aucuns interpellent bailleur et élus et leur demandent de leur garantir un quartier propre.

Les déchets s’accumulent en pied d’immeuble alors que la déchèterie est à deux pas. Photo Emmanuel Foudrot

Mercredi 8 novembre, nombreux sont les participants de l’assemblée générale du conseil de quartier à exprimer leur ras-le-bol. Ces locataires de logements sociaux de l’avenue des Martyrs-de-la-Résistance constatent une dégradation de leur environnement.

« On retrouve des déchets en bas de chaque habitation, s’agace un occupant de la tour 65. Des gens jettent des matelas, d’autres les récupèrent, alors qu’ils sont infestés par les punaises de lit. Ces matelas devraient être incinérés. »

Aurélien Scandolara préside le conseil de quartier Jean-Moulin Henri-Wallon.

Une voisine emploie la même tonalité de discours : « Il y a des rats. Les ascenseurs fonctionnent une fois sur deux. On a failli rester coincés en venant ici. Les ouvriers qui font des travaux dans les appartements laissent traîner leurs pots de peinture. Alors les gamins les vident par terre. Il y a de l’huile de vidange, aussi. On se demande si on vit vraiment à Vénissieux : on constate un écart de traitement entre le centre-ville et les Minguettes. »

Yves Rochas, responsable d’équipe sectorisée chez Lyon Métropole Habitat (LMH) – le seul bailleur représenté – partage ce constat tout en réfutant tout laisser-aller de la part du bailleur social : « L’incivilité chronique augmente. C’est difficile pour vous. Ça l’est pour nous aussi. Mais l’entretien des parties communes est assuré. Quand l’un des quatre agents est absent, on emploie des sociétés privées. Quand un agent de résidence a 7 ou 8 heures pour accomplir sa mission, la société mandatée ne dispose que de 30 ou 45 minutes. Effectivement, dans ce cas, la qualité de service n’est pas la même. Si vous voulez que je demande à une société privée de venir pendant 7 h 30, pas de problème ! Seulement, il va y avoir une explosion des charges. » Ce à quoi un habitant excédé rétorque : « Je suis prêt à ramasser le jour même si vous baissez mes charges ! »

« Nos caméras sont utiles »

Lanouar Sghaier, adjoint au maire à la propreté et au cadre de vie, identifie deux points de dépôts sauvages. L’un derrière le centre commercial, l’autre entre les tours 63 et 65. « Parfois, au lendemain du ramassage, on retrouve déjà des sacs, note l’élu écologiste. Pour enlever les matelas, un camion-grue vient une fois par semaine. Sachez qu’il n’y a pas que des gens du quartier. »

Quelques membres de l’assistance réclament des sanctions à l’encontre des contrevenants qui viennent salir sous leurs fenêtres. « Les caméras de vidéoprotection ne servent à rien », s’alarment-ils.

« L’identité de chacun n’est pas marquée sur son visage, rappelle le maire Michèle Picard. Et vous vous doutez bien que celui qui vient de Saint-Genis-Laval pour nous mettre des peaux de moutons cache sa plaque d’immatriculation. Mais nos caméras sont utiles. C’est bien pour cela qu’elles sont régulièrement dégradées. Aux Minguettes, elles sont mises à prix. Alors on les sécurise. Les installations et les réparations nous coûtent cher. »

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