La ligne Lyon-Grenoble passe par la gare de Vénissieux, actuellement traversée par trois voies.
Le projet de mise à quatre voies de la portion Saint-Fons/Grenay sur la ligne ferroviaire Lyon-Grenoble fait partie intégrante du rayonnement de l’Étoile ferroviaire lyonnaise (EFL). Cet élargissement sur 19 km soulève toujours des interrogations dans l’Est lyonnais. SNCF Réseau (ex-RFF) a dressé le bilan de la concertation publique. Cette phase s’est déroulée du 25 avril au 4 juin. Le maître d’ouvrage de ce chantier estimé à 1,06 milliard d’euros recense 461 contributions.
La thématique qui mobilise le plus est, de loin, celle liée au fret. 128 participants s’opposent à son développement sur cette ligne, tandis que 12 s’y déclarent favorables. Les protestataires redoutent non seulement les risques qu’induit le transport de matières dangereuses, mais aussi les nuisances liées au passage des nombreux trains de marchandises qui devraient circuler sur cet axe à l’horizon 2028-2032. En effet, SNCF Réseau fait état d’un doublement du fret sur la ligne.
80 personnes ont suggéré une autre possibilité : réaliser le Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise (CFAL Sud). Ce fuseau se raccorderait à la ligne grande vitesse (LGV) Valloire au sud de Vienne (38).
« Oui aux voyageurs, non au fret »
Après avoir étudié l’ensemble des avis des habitants et des associations, SNCF Réseau choisira, dès la fin de l’année, le tracé préférentiel d’implantation des voies nouvelles. Deux variantes sont envisagées sur chacun des six tronçons que composent la portion Saint-Fons/Grenay.
En revanche, l’idée de renforcer l’offre de TER est plébiscitée. 88 habitants disent soutenir le doublement des voies pour faciliter la circulation des voyageurs. Une bonne partie des intervenants constate que la section entre Saint-Fons et Grenay constitue un goulet d’étranglement qui occasionne des retards récurrents. « Ce projet est nécessaire pour répondre aux besoins des usagers qui doivent se voir proposer une offre de type RER avec des fréquences au quart d’heure, condition pour susciter un report modal qui réduirait la circulation automobile », anticipe la section régionale de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut).
Une fois la variante définie, les études d’insertion seront réalisées. Il s’agira d’étudier les emprises au sol, les mesures de protection acoustique, les franchissements ou encore les réseaux d’irrigation. Dans cette optique, la prochaine étape de concertation aura lieu lors du premier semestre 2024.
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