Les visages sont encore endormis ce mardi matin devant le collège Jules-Michelet. Même si la rentrée n’a lieu que la semaine prochaine, une quarantaine d’élèves attend patiemment devant la grille de l’établissement. Tous volontaires, ils se retrouvent pour participer au dispositif « École ouverte » : pendant toute une semaine, ils vont être répartis en petits groupes pour revoir les fondamentaux avant leur grand retour sur les bancs de l’école.
Mis en place en 1991, ce dispositif a été renforcé en 2020, suite à la crise sanitaire. Il permet aux élèves du CP à la terminale d’accéder à un renforcement scolaire, à des activités éducatives, culturelles et sportives pendant les vacances. Dans l’académie de Lyon, 9 000 élèves répartis dans 71 établissements scolaires se sont inscrits à « École ouverte » et ses différentes branches comme « École ouverte buissonnière », « Été pro » ou encore les « Vacances apprenantes ». Une opération qui a donc du succès, mais que le recteur, Olivier Dugrip, souhaite développer encore plus : « Cela répond aux besoins des élèves, c’est riche en activités et permet à ceux qui ont des difficultés de conforter leurs savoirs fondamentaux et d’anticiper la rentrée scolaire. »
Au collège Jules-Michelet, le dispositif a été mis en place il y a déjà plusieurs années. En juillet, tous les collégiens volontaires ont été accueillis au sein de l’établissement pour participer à différents ateliers. En août, ce sont exclusivement les élèves qui entrent en 6e qui peuvent s’inscrire. « On reprend avec eux les fondamentaux en mathématiques, en français, en méthodologie et ils peuvent réaliser des expérimentations scientifiques. C’est le continuum de l’école primaire », explique Mohamed Chala, principal du collège Jules-Michelet. Les professeurs proposent également des activités sportives et d’arts plastiques pour aborder les enjeux artistiques et culturels, « des axes essentiels dans les écoles prioritaires », affirme le proviseur. Des journées au parc de la Tête-d’Or et au parc de Courzieu vont également être organisées en fin de semaine.
« Ça me rassure beaucoup »
Ce matin, du côté de l’atelier scientifique, les jeunes découvrent deux objets qu’ils vont utiliser pendant l’année scolaire : le microscope et la loupe, surnommée le « groscope » par un des élèves. « Cela permet de réaliser un éveil aux sciences, d’attiser leur curiosité et de donner du sens à cette matière qu’ils ne connaissent pas encore, estime Aurélie Hollard, professeure de sciences de la vie et de la Terre dans l’établissement. Ils peuvent poser des questions, manipuler les instruments. Cela apporte une réelle plus-value. Ils peuvent aussi déjà créer un lien entre eux et avec nous. »
Même si cela signifie commencer l’école plus tôt que les autres, les élèves présents sont satisfaits du programme proposé par les enseignants. « Ça me rassure beaucoup, avoue Radhua, 11 ans. Ça me fait un rappel de ce qu’on a fait en primaire et je peux voir comment c’est le collège ». Abdoullah, lui, est plus serein. Pendant l’atelier de SVT, le jeune homme manie la loupe avec aisance et observe un petit haricot découpé en deux : « On peut voir les feuilles et la racine, décrit-il. J’ai hâte que les cours commencent. » Plus que quelques jours à patienter, avant la grande rentrée, le 4 septembre.
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