« On se battra jusqu’au bout » assure Delphine Mallet, déléguée syndicale aux Portes du Sud. À l’appel de l’union locale CGT, près de 80 personnes se sont réunies ce mardi midi, devant les Portes du Sud ,pour un « pique-nique revendicatif ».
Ce rendez-vous avait pour but d’informer les salariés de la clinique et de la maison médicalisée La Solidage, suite au placement en redressement judiciaire de l’Union mutualiste de gestion des établissements du Grand Lyon (UMGEGL), une structure privée qui réunit les deux établissements de santé.
Un comité social et économique central s’est tenu le 18 juillet dernier, avec la direction générale et les administrateurs judiciaires où il a été demandé aux élus de la CGT de travailler sur les « catégories et critères des salariés », a informé Delphine Mallet. « C’était, soi-disant, pour qu’ils puissent présenter ces informations au futur repreneur, mais nous avons peur que ce soit surtout pour établir un plan social. » Les élus de la CGT ont donc refusé de communiquer ces informations à la direction.
« On nous dit qu’il y aura un Portes du Sud 1 et un Porte du Sud 2, que les repreneurs ne reprendront pas une structure déficitaire pour continuer sur le même modèle, mais nous allons nous battre pour garder tous les services », affirme la syndicaliste.
Du côté des salariés, l’inquiétude est palpable. Le chirurgien Patrice Bost, présent au rassemblement, a peur d’une fermeture du pôle chirurgical de la clinique : « Nous sommes face à une incertitude totale. Cette situation peut entraîner le départ de nombreux médecins, dont des jeunes. Un urologue et un orthopédiste devaient rejoindre la clinique, mais ils ont finalement renoncé. » Il continue : « Cela fait vingt ans que j’exerce à Vénissieux, c’est une ambiance familiale. Nous avons des équipes médicales performantes dans un secteur géographique difficile et avec une population précaire. »
Le député de la 14e circonscription du Rhône, Idir Boumertit, était présent pour apporter son soutien aux salariés mobilisés. Il a réaffirmé travailler avec les maires des communes concernées par l’avenir de la clinique. « On va se battre pour que l’hôpital des Portes du Sud ne devienne pas une clinique pour soigner des petits bobos, on va tout faire pour maintenir l’ensemble des services et pour qu’il n’y ait pas de plan social.«
Le nom du repreneur devrait être dévoilé par le tribunal le 15 septembre prochain.
Derniers commentaires