En mars, dans nos colonnes, Yolande Peytavin, première adjointe au maire de Vénissieux, assurait à propos des deux dossiers de préemption « bloqués » par le tribunal administratif, que « quand ils [seraient] étudiés sur le fond, le bien-fondé du mécanisme de préemption sera reconnu ».
L’élue ne se trompait pas : on a appris, ce lundi, que la justice a donné raison à la Métropole de Lyon. Rappelons que Bernard Au Appavou (Beb’s Asian Food) et Farid Ben Moussa contestaient le droit de préemption pris par la collectivité sur des locaux commerciaux du centre de Vénissieux dont ils voulaient être propriétaires.
Le premier souhaitait faire l’acquisition du local commercial qu’il loue depuis plusieurs années rue Gambetta. Quant au second, par ailleurs conseiller municipal d’opposition, il s’était positionné pour acheter l’ancienne bijouterie de l’avenue Jean-Jaurès, pour y installer un médecin.
Le tribunal administratif a donc, sur le fond, validé le principe de la préemption menée par la Métropole de Lyon : chaque fois qu’un propriétaire de murs commerciaux d’une zone déterminée souhaite vendre son bien, la SEM Patrimoniale (structure métropolitaine qui a pour mission de favoriser le développement économique de zones considérées comme peu attractives), se positionne et achète le local concerné, même si le propriétaire avait un accord avec un acquéreur. L’objectif de la Métropole et de la Ville ? Reprendre la main sur les locaux pour faire correspondre au mieux l’offre commerciale aux besoins des habitants, dans un but de redynamisation du secteur concerné.
« Ce mécanisme fait partie d’un tout, résumait Yolande Peytavin. Le centre de Vénissieux est appelé à changer dans les prochaines années, avec le passage du T10 et la requalification des places Sublet et Barbusse — pour cette opération, les études sont en cours, en lien avec la Métropole. À la fin, ce sont les Vénissians qui seront gagnants, avec une offre renouvelée et cohérente en termes de commerces. »
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