À l’appel d’une centaine d’associations, partis et syndicats, une marche citoyenne a été déclinée un peu partout en France ce samedi 8 juillet en hommage au jeune Nahel et pour dénoncer plus largement les violences policières. Dans la région lyonnaise, le départ a été donné de la Gare de Vénissieux.
Une grande banderole « En deuil et en colère » ouvrait le cortège, composé de plusieurs centaines de manifestants. Sur le parvis de la gare, une mère de famille a pris la parole, ne s’arrêtant pas au seul prénom de Nahel : « Idir a été abattu à la prison de Corbas, mais il y a encore d’autres cas de violences policières, Yanis, Bilal… Ça suffit, les violences policières, on n’en veut plus. »
Les militants de la CGT, de la FSU, de l’association France des banlieues, de La France Insoumise, d’Europe Écologie les Verts, ou encore du Parti Ouvrier Indépendant, ont pris la direction du boulevard des États-Unis, escorté par une dizaine de véhicules et motards de la police. Un représentant de LFI évoquait le « mauvais » timing : « Dommage d’organiser un tel rassemblement chargé de symboles en plein début de vacances. N’aurait-on pas dû attendre la rentrée ? Mais bon, on se devait d’être là. » Un Vénissian « sans étiquette, mais avec ses baskets » rappelait qu’il y a 40 ans, une autre marche partait de Vénissieux pour dénoncer le racisme et réclamer l’égalité des droits.
Tout au long de cette manifestation pacifique qui s’est déroulée dans le calme, des slogans percutants étaient repris à haute voix : « Police de partout, justice nulle part », « Là non plus, on ne tournera pas la page », et surtout « Stop à la haine, nos enfants ne sont pas du gibier, nos quartiers ne sont pas des terrains de chasse. »
La marche s’est achevée au niveau du marché de Lyon 8e.
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