Ce lundi 3 juillet, à midi, devant l’hôtel de ville de Vénissieux, près d’une centaine de personnes se sont rassemblées. L’objectif ? Appeler à l’apaisement, après plusieurs nuits de violences urbaines qui ont éclaté sur l’ensemble du territoire, consécutives à la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre. Une marque de soutien également à l’égard des élus, visés par des actes de violence ces derniers jours.
« Cette crise renvoie à ce que les maires disent depuis longtemps sur la nécessité absolue de donner aux pouvoirs locaux les moyens et l’entière responsabilité de conduire les politiques de proximité, écrivait, ainsi, David Lisnard, président de l’Association des maires de France (AMF). Au temps des injonctions descendantes doit succéder celui des libertés locales et de la responsabilité. Les maires sont profondément attachés à l’unité et à la cohésion de notre pays : ils y contribuent chaque jour en agissant au plus près des citoyens. Ils observent avec consternation le déchaînement de violence qu’impose au pays une minorité agissante. Mais, ils ne s’y résignent pas et sont résolus à s’y opposer. »
À Vénissieux, le maire, Michèle Picard, a pris la parole, pour assurer « comprendre la colère qui s’exprime » mais regretter « l’inquiétude qu’elle génère chez les habitants ». « Les Vénissians sont pris en otage chaque soir, a commenté le maire. Pour eux, c’est la double peine : après les violences de la nuit, vient le matin et leurs conséquences sur les services publics, sur les transports en commun, sur la vie quotidienne. (…) La première des urgences aujourd’hui, c’est de rétablir l’ordre public. Ensuite, il faudra faire le bilan de cette période, pour enfin mettre sur la table les moyens financiers et humains pour répondre aux besoins des habitants, notamment en termes de services publics. Parce que le service public, c’est la digue de la République. »
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