Le Bureau information jeunesse (BIJ) et l’Épide (Établissement pour l’insertion dans l’emploi), chargés de l’accueil, ont recensé une majorité de jeunes âgés de 16 à 18 ans, alors que le public attendu se trouvait plutôt dans la catégorie des 18-21 ans. « On ne s’attendait pas à avoir autant de 16-18 ans, note Mariam, animatrice au BIJ. C’est très positif mais d’un autre côté, ça nous interroge. Est-ce le contexte économique qui les amène à chercher du travail pour cet été ? »
Dans son allocution, Michèle Picard a souligné les embûches que rencontre actuellement la jeunesse. « La confiance s’effrite, a affirmé le maire de Vénissieux, s’appuyant sur une récente étude de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). 86 % des jeunes se disent inquiets de leur avenir. Et aujourd’hui, alors que la pauvreté ne cesse de croître parmi les 15-25 ans, l’inflation augmente encore les difficultés à se nourrir, à se loger, à boucler les fins de mois. »
« Planter maintenant pour que ça fleurisse plus tard »
Parmi les visiteurs mineurs, Orlane (17 ans), expliquait mettre à profit ses grandes vacances pour acquérir un peu d’expérience avant son entrée en terminale : « Je préfère planter maintenant pour que ça fleurisse plus tard. Pour cet été, je cherche dans l’entretien et l’aide à la personne. »
De quatre ans son aîné, Mounir (21 ans) souhaitait trouver un contrat à l’année pour suivre sa formation d’actuaire à l’Isfa : « Je dois financer mon logement. J’ai repéré plusieurs offres en intérim. Je compte travailler les week-ends. »
Arrivé du Cameroun en 2021, Daniel (20 ans) était fier d’afficher un CV sans le moindre trou : « Je veux travailler dans le déménagement ou dans l’informatique en juillet-août. Mon service civique se termine fin juin. À la rentrée, j’espère démarrer une alternance en froid et climatisation. »
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