Si l’on connaît le drame de la guerre qui secoua l’Algérie entre 1954 et 1962, on appréhende moins ses répercussions dans la région lyonnaise. Sorti en novembre dernier aux éditions Le Progrès, le livre Lyon Algérie 1954-1962 : Comment le conflit a changé la région lyonnaise évoque « l’ouverture en métropole d’un second front » mais aussi la crise du logement consécutive à l’arrivée des pieds-noirs, la fin des bidonvilles où étaient logés les travailleurs originaires d’Afrique du nord et la construction de quartiers à la périphérie des grandes villes. Ce livre est illustré par de nombreuses photographies et documents d’époque inédits, issus des archives du Progrès.
Pour évoquer l’ouvrage mais aussi le sujet complexe de la guerre, une rencontre est organisée le 2 mai à 18 heures à la médiathèque Lucie-Aubrac, en présence de Michèle Picard et de l’équipe municipale, de Farouk Ababsa, président de l’association Devoir de mémoire et réconciliation, de Pierre Fanneau, directeur général du groupe Le Progrès, de Bruno Galland, directeur des Archives départementales et métropolitaines, de l’archiviste David Rosset, de l’historien Gilles Boyer et des journalistes Manuel Da Fonseca et Nathalie Garrido. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
C’est encore le conflit algérien qui est évoqué dans le film Ne nous racontez plus d’histoires, que son réalisateur Ferhat Mouhali viendra présenter au cinéma Gérard-Philipe le 12 mai à 19 heures, au cours d’une soirée organisée en partenariat avec l’association Devoir de mémoires et réconciliation.
Le film pose une question essentielle : l’Histoire est-elle racontée de la même façon suivant que l’on se place dans un camp ou un autre ? On y voit une fille de pieds-noirs et un fils d’Algérien échanger les différentes versions d’un même fait historique. La vérité, nous dit le cinéaste, en sortira plus apaisée.
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