« Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers. Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés », récitent deux élèves du lycée Hélène-Boucher. Le 28 mars dernier, c’est avec la lecture d’une chanson de Jean Ferrat, « Nuit et brouillard », qui commémore les victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, que les élèves de seconde ont accueilli Claude Bloch, rescapé de la Shoah.
Le silence règne dans la salle lorsque l’homme de 94 ans commence à témoigner. La voix étonnamment forte et claire, il raconte comment lui et sa mère ont été arrêtés à l’été 1944, alors qu’il avait tout juste 15 ans, pour être envoyés au camp d’extermination d’Auschwitz. Un moment fort et poignant, qui a précédé un échange avec les élèves.
Ce n’est pas la première fois que Claude Bloch rencontre des élèves du lycée Hélène-Bocuher. Cette visite s’inscrit dans un parcours de mémoire, entre l’établissement vénissian et le Mémorial national de la prison de Montluc, lancé il y a trois ans afin d’informer les jeunes sur la Seconde Guerre mondiale. « Nous souhaitons transmettre cette histoire aux élèves, les bouleverser intellectuellement. Parfois, il peut y avoir quelques confusions sur cette période de l’Histoire et nous voulons changer les états d’esprit », explique Djamel Mostefi, professeur d’histoire-géographie à Hélène-Boucher.
C’est un travail au long cours qui est mené dans l’établissement vénissian. En amont de cette rencontre, différents ateliers pédagogiques ont été réalisés dans l’établissement mais aussi au Mémorial de Montluc. Une grande cérémonie sera organisée d’ici quelques mois pour permettre aux élèves de présenter leurs projets.
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