« Ma belle-sœur nous a jetés dehors, nous n’avons aucune solution, nous avons appelé le 115, mais ils n’ont plus de place. Ils nous ont donné des couvertures et c’est tout », affirme cette mère de famille, d’origine comorienne.
Sans logement depuis deux semaines, elle s’est réfugiée dans un hall d’immeuble, pendant quelques nuits, avec son mari et ses enfants de six et trois ans, pour se protéger du froid et de la pluie. Puis ils ont été de nouveau jetés à la rue.
Alertés, des membres de l’établissement Anatole-France, où sont scolarisés les deux enfants, ont décidé de se mobiliser. « Ces dernières années, nous sommes de plus en plus confrontés à des situations similaires, affirme Émilie Dironde, enseignante et membre du collectif Anatole jamais sans toit. Une accompagnante d’élèves en situation de handicap les a même hébergés pendant une nuit, nous aidons la famille dans les démarches administratives, mais nous ne pouvons pas les laisser comme ça.»
« Maintenant, nous avons décidé d’occuper l’école », continue l’enseignante. Depuis ce mardi soir, des membres de l’établissement ainsi que des parents d’élèves vont se relayer pour dormir dans l’établissement et donc offrir un toit à cette famille, jusqu’à ce qu’un logement leur soit proposé. »
Un goûter solidaire a également été organisé mardi 21 mars. Des parts de gâteaux ont été vendues devant l’école afin de récolter des dons pour la famille. « Demain, ça peut être nous, observe une mère de famille qui a participé à la vente. La vie est de plus en plus chère et de plus en plus dure. Il faut se serrer les coudes. »
En France depuis quelques mois maintenant, la famille a fait des demandes de logement social qui n’ont toujours pas abouti. Elle espère obtenir un logement d’urgence rapidement afin de pouvoir continuer leurs recherches en sécurité.
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