En juin dernier, dans le cadre de l’examen du budget supplémentaire 2022, la Ville de Vénissieux votait une rallonge de 1,34 million d’euros des crédits pour faire face à ses dépenses énergétiques. Comme les ménages et les entreprises, les collectivités locales subissent de plein fouet la flambée des prix. Si Vénissieux parvient jusqu’ici à limiter la casse grâce aux marchés passés avec le Sigerly (Syndicat de gestion des énergies de la région lyonnaise), qui garantissent une hausse mesurée, d’autres villes risquent d’être beaucoup plus durement touchées.
Face à « cette situation intenable », des maires et des élus locaux, dont Michèle Picard, lancent un appel au président de la République. « Nous ne pourrons pas payer les conséquences de l’ouverture au marché de biens essentiels comme l’électricité et le gaz, préviennent-ils d’emblée. L’irresponsabilité n’est pas chez les maires et les élus qui ont le souci quotidien de la réponse aux besoins des habitants, mais chez les gouvernements qui ont décidé de nous contraindre à des appels d’offres. »
En réponse à la hausse des dépenses énergétiques, ces élus n’attendent pas de l’État davantage d’aides financières, mais simplement le retour au tarif régulé. Plus précisément, ils appellent « à sortir le gaz et l’électricité du marché et à fixer les prix en fonction des coûts réels de production par EDF ». Ils demandent également « le blocage du tarif réglementé, la reconnaissance de l’électricité et du gaz comme des biens de première nécessité, et la mise en place d’un bouclier tarifaire pour les collectivités les plus pauvres ».
Derniers commentaires