Parce que le handicap ne doit pas être un obstacle à la pratique du sport, la Ville a lancé, en 2017, son Observatoire Sport et Handicap. Une initiative qui s’est concrétisée l’an passé par la diffusion d’un livret destiné aux familles de personnes en situation de handicap. « Depuis, ces dernières sont mieux informées et plus enclines à venir, constate Béatrice Clavel, responsable de l’Observatoire. L’inclusion devient quelque chose de naturel pour l’ensemble des acteurs, c’est réjouissant. De plus en plus d’enfants et d’adolescents en situation de handicap sont accueillis, cela devient presque une pratique ordinaire. »
« Il y avait les passerelles entre la Ville, dans le cadre du Projet éducatif de territoire, l’OMS et le DAME (Dispositif d’accompagnement médico-éducatif), rappelle Béatrice Clavel. Nous avons été rejoints par des structures médico-sociales telles que le Comité départemental de sport adapté, Handisport Lyonnais et le Comité départemental olympique et sportif, toutes très impliquées lors de nos Rencontres, comme celle du 16 septembre. Et on ne se limite pas à un territoire restreint : on a en préparation le gros événement 2024, les jeux paralympiques. »
Le handicap opte pour la diversité
Le public en situation de handicap a-t-il vraiment trouvé sa place dans le mouvement sportif ? « Le profil type n’existe pas, précise Béatrice Clavel. Sur la soixantaine d’ados que nous suivons, une petite vingtaine est adhérente au CRESS, assidue aux séances du mercredi et vendredi. On a des passionnés des arts martiaux (en karaté avec le Sen No Sen, en karaté-contact avec le Bunkaï, et en boxe française, l’enseignant se déplace à l’IME), d’autres font de l’athlétisme à l’AFA Feyzin-Vénissieux, et une quinzaine sont des habitués du centre nautique intercommunal. »
Un constat : les sports individuels sont privilégiés. Car pour un entraîneur, intégrer une personne porteuse de handicap dans un « collectif » peut se révéler moins évident. Même si les contrexemples existent, comme à l’ALVP basket. « Depuis trois ans, trois jeunes en situation de handicap ont évolué en championnat, indique Julien Claret, directeur sportif. Dont un basketteur atteint de troubles du neuro-développement. Ce garçon de moins de 20 ans, capable de dunks stupéfiants, était même devenu la coqueluche du groupe et du club. Dommage, il ne sera pas avec nous cette année, il réside trop loin. »
« Parallèlement, reprend Julien Claret, on a ouvert depuis 2019 une section de basket adapté, avec une demi-douzaine d’adolescents porteurs de handicaps comme la mal voyance, la surdité, l’autisme, l’ostéogenèse, la trisomie… Ils se réunissent tous les vendredis. Je m’adapte en leur proposant des ateliers ludiques, à leur rythme, en scindant le groupe s’il le faut… L’objectif à moyen terme est de parvenir à les intégrer dans des groupes plus classiques, proches des valides, un pur travail d’inclusion. »
Rencontres sport, handicap et familles
Vendredi 16 septembre de 17 heures à 19 heures
99, rue des Martyrs-de-la-Résistance, à la D.A.M.E Jean-Jacques Rousseau (initiations avec les clubs sportifs vénissians et accueil des familles).
Tél. : 04 78 70 11 55
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