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Court-métrage : le braqueur change de braquet

Début juillet, des jeunes des EPJ Léo-Lagrange et Parilly ont tourné un court-métrage dans le cadre des ateliers de La CinéFabrique. Le montage est prévu en septembre.

Nous étions début juillet, dans le parc des Minguettes, et ce monsieur goguenard croisé sur un chemin, à quelques pas de l’école Anatole-France, prévenait : « C’est Plus belle la vie, version Minguettes ! »

Sur l’aire de jeux attenante, des jeunes assis discutaient, sous l’œil attentif d’une caméra et d’une équipe technique. En partenariat avec La CinéFabrique, l’école de cinéma installée dans le 9e arrondissement, une dizaine d’adolescents des EPJ Léo-Lagrange et Parilly, âgés de 13 à 15 ans, ont écrit et interprété un court-métrage, Rêve de braqueur.

Florence, qui s’occupait de la mise en place du projet pour La CinéFabrique, expliquait : « En mars, des rencontres ont eu lieu à l’EPJ tous les mercredis entre les jeunes et d’anciens étudiants de l’école, passés pros. Ils ont ensuite répété et préparé le tournage, qui a eu lieu du 5 au 7 juillet à Vénissieux. La réalisation du film a été confiée à l’un de nos étudiants, Rémi Sogadji. »

Lequel n’est pas un débutant puisqu’il s’est déjà fait remarquer grâce à deux films courts réalisés à Marseille, Mirages en 2020 et Au-delà des murs en 2021. Remarqué au festival international du film court de Clermont-Ferrand, ce dernier contait l’histoire d’une femme, interprétée par Hafsia Herzi, qui allait voir pour la première fois son compagnon en prison.

Rémi Sogadji (au centre) a déjà réalisé deux courts-métrages à Marseille

Quant au scénario de Rêve de braqueur, qu’elle juge « complexe », Florence souriait en le résumant : « Un jeune aimerait être un grand braqueur, sans en avoir l’étoffe. Il est ridiculisé par ses copains, puis change de rêve et veut devenir pilote de Formule 1, ce qui est plus correct mais tout aussi difficile à atteindre. N’a-t-on pas le droit de rêver à tout, s’interrogent les jeunes qui ont écrit une scène avec une conseillère d’orientation. Le film parle aussi de la relation aux autres. »

Le tournage s’est achevé courant juillet dans le quartier de La Sauvagère, là où est située La CinéFabrique. Le montage est prévu en septembre. Rêve de braqueur sera ensuite projeté en séance gratuite au Pathé Vaise — la date n’est pas encore fixée —, en même temps que d’autres courts-métrages tournés cet été dans plusieurs communes, dans le cadre des ateliers de La CinéFabrique.

Florence donne encore des précisions sur l’école de cinéma : « Tous les jeunes peuvent y postuler sans diplôme. Chacun a sa chance et peut opter, s’il est retenu, pour la production, le scénario, l’image, le son et le montage. La dernière année se déroule en alternance et l’étudiant peut donc percevoir de l’argent. »

Renseignements : https://cinefabrique.fr/

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