Des espaces publicitaires moins nombreux, moins visibles et moins invasifs. C’est, en substance, ce qu’impose le nouveau règlement local de publicité, adopté par l’exécutif métropolitain le 27 juin dernier. Lancé sous la précédente mandature, le texte avait fait l’objet d’une vaste concertation auprès des habitants et des professionnels du secteur. Après les élections métropolitaines de 2020, il devait prendre une « nouvelle dimension » pour réduire concrètement la place accordée à la publicité dans les villes du territoire.
Ainsi, plusieurs dispositifs seront progressivement interdits : les panneaux numériques (comme ceux que l’on peut trouver dans les stations de métro Parilly et Gare de Vénissieux), ainsi que les bâches publicitaires géantes sur les bâtiments en travaux (un type de publicité que l’on croise plutôt dans le centre de Lyon). Le nouveau règlement prévoit par ailleurs l’extinction des enseignes lumineuses de minuit à 6 heures du matin, la réduction du nombre de panneaux publicitaires et de leurs tailles (4 m2 maximum), et l’interdiction des enseignes lumineuses en toiture (comme le long du périphérique Laurent-Bonnevay ou des berges du Rhône).
Quid de la communication municipale ?
« À travers l’élaboration du Règlement local de publicité, les objectifs de la Métropole sont la préservation de la qualité paysagère et urbaine, la lutte contre la pollution lumineuse, le développement d’un cadre de vie apaisé, et l’harmonisation des règles et du développement d’une équité, à l’échelle de la Métropole, avait expliqué, en début d’année, Michèle Picard, lors du vote d’une délibération portant sur le sujet en conseil municipal. Nous y souscrivons et nous les approuvons, d’autant plus que Vénissieux a toujours eu un règlement plus strict que bien d’autres villes de l’agglomération. Mais nous voulons attirer l’attention de la Métropole (…). Il nous semble important d’exclure [l’information municipale et culturelle] du règlement local de publicité. Cette information-là n’est pas de la publicité, c’est un moyen de communication, qui s’adresse tout autant à l’habitant qu’au citoyen vénissian. »
Désormais, l’heure est à la réalisation d’une enquête publique, permettant de préciser les attentes des collectivités et des habitants. Et ce, avant un vote définitif en mars 2023, et une application dans les mois suivants.
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