[MIS À JOUR] Deux logements ont été trouvés pour les familles à Saint-Priest, par la Maison de la vieille sociale du Rhône, le temps que leur situation se régularise.
D’un côté, il y a une maman et ses trois enfants, de l’autre une maman seule avec son fils. Deux familles qui se retrouvent dès aujourd’hui à la rue. Les quatre enfants sont scolarisés à Vénissieux, à l’école Flora-Tristan pour l’un et Léo-Lagrange pour les trois autres.
Alors face à la détresse de ces familles, sans ressource, parents d’élèves, enseignants et élus, se sont réunis ce lundi, devant la mairie. « Nous ne manifestons pas contre la mairie, mais nous sommes là pour demander de l’aide, ce sont les mieux placés pour avoir accès à quelqu’un de la veille sociale par exemple », explique une enseignante.
Les deux mamans et leurs enfants ont chacune été logées dans des hôtels pendant plusieurs semaines, le temps de trouver une solution plus pérenne. « Les nuits ont été financées par des associations, mais aussi par des parents d’élèves, et les enseignants, grâce à une cagnotte. C’est incroyable, nous avons eu des parents très généreux. Beaucoup d’entre eux n’ont déjà pas grand-chose, mais ils ont été touchés par la situation. Ensuite, on s’est relayés entre enseignants et ATSEM afin de leur apporter des repas et laver leur linge », explique le collectif. Mais aujourd’hui, ils n’ont plus assez de moyens financiers pour continuer à les loger.
Une issue d’ici la fin de la semaine ?
Malgré l’appel à l’aide aux associations et aux services de l’État, aucune solution n’a été trouvée pour l’instant « On espère les aider à trouver quelque chose, affirme Pierre-Alain Millet, adjoint au logement à la Ville de Vénissieux et présent pour soutenir le mouvement. Nous voyons clairement l’incapacité de l’État à venir en aide à ces enfants, ces familles à la rue. »
Le maire de Vénissieux, Michèle Picard a accepté de recevoir des représentants du mouvement, avec Véronique Forestier, adjointe à l’Éducation ainsi que Saliha Prudhomme-Latour, adjointe en charge de la Lutte contre la grande précarité.
Après un appel à la préfète en charge de l’Égalité, l’édile espère une issue positive en milieu de semaine d’après les personnes présentes pendant la réunion. « Entre établissements, il faut rester soudés, il faut se serrer les coudes, proclame une enseignante, nous ne lâcherons rien tant que les deux familles seront dans cette situation. »
Habitante
15 juin 2022 à 5 h 57 min
Bravo pour l’aide apportée à ses familles à ces femmes seules avec leurs enfants contrainte à vivre et dormir dans la rue. L’Etat doit prendre ses responsabilités la mairie peut aider avec les associations locales mais l’état doit aider les plus démunis à vivre à l’abri, leur situation sera étudiée ensuite par les services, mais aucune personne ne peut vivre dans la rue encore moins des enfants.