Le jeudi 2 juin, Any Lax a fêté ses cent ans dans les locaux du Vénissieux bridge club (VBC), entourée notamment de ses proches.
« J’ai eu peur de ne pas y arriver, reconnaît Any avec un détachement à couper le souffle. Ces derniers temps, le soir, je croyais que je ne verrais pas le matin. Mais voilà, c’est fait et je suis bien ».
Elle lève alors un brin de voile sur le secret de sa longévité : « de la cuisine au beurre et une petite liqueur la nuit quand ça ne va pas ». Le bridge aussi, peut-être ? « Le bridge, c’est ma seconde famille, s’enflammait-t-elle en effet lorsque nous l’avions rencontrée fin 2019. Quand je joue, je ne pense à rien, je ne sens rien et je ne vois pas passer le temps. Ma fille le dit bien : ‘Quand Maman revient du bridge, c’est une autre femme’. »
La fille en question, c’est Martine, qui se dit « très fière de sa maman qui vit toute seule, qui me confie juste le ménage et le remplissage du frigo ». Et qui poursuit : « Notre relation reste très agréable, on s’entend très bien (…). Toute sa vie, maman n’a jamais abusé de rien, mais a toujours profité de tout ». Lorene, qui est à la fois la petite-fille d’Any et sa dentiste personnelle, confie avec malice « avoir pu faire souffrir Any sans qu’elle ne se départisse de son immuable sourire (un brin facétieux, ndlr) ». Et de conclure : « Ce sourire, c’est ce qui la définit ».
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