D’après le gouvernement, une personne sur cinq est touchée chaque année par un trouble psychique, soit 13 millions de Français. État dépressif, anxieux ou pensées suicidaires, 64 % des Français ont déjà ressenti un trouble ou une souffrance psychique.
C’est donc pour répondre à un besoin criant de la population que l’association Premiers secours en santé mentale a été créée en 2018. Son premier forum a eu lieu les 20 et 21 mai derniers, à Bron. Elle forme des secouristes en santé mentale qui pourront ensuite « écouter, rassurer et accompagner la personne concernée vers le soin ».
À Vénissieux, plusieurs jeunes ont souhaité se former. « Ils sont venus me voir pour me demander comment ils pouvaient aider leurs proches », nous explique Sofia Bachmar. Avec son association Envole-moi, envolons-nous, elle a accompagné ces sept secouristes dans leurs démarches.
Casser les stéréotypes autour de la santé mentale
« C’est avec le Covid qu’ils ont été alertés, détaille-t-elle. Ils ont vu des amis, des voisins en difficulté, isolés et ils ont souhaité les aider. » Pendant deux jours, un formateur de PSSM est venu leur apprendre les bons gestes à adopter pour repérer une souffrance ou un trouble en santé mentale.
Cette formation est essentielle pour Sofia Bachmar, elle-même psychologue : « Tout le monde devrait en faire une, c’est un acte citoyen. On doit pouvoir être en mesure d’aider des personnes en détresse, subvenir aux premiers secours. »
Sur le quartier des Minguettes et du Charréard, ces nouveaux secouristes vont d’abord tenter de démystifier les stéréotypes sur la santé mentale. « Parler de ce sujet est très compliqué, ce terme fait peur, témoigne-t-elle. Nous réfléchissons actuellement à des actions pour aller vers les personnes, faire tomber les idées reçues. C’est une question de bien-être, il faut prendre soin de sa santé mentale comme on prend soin de sa santé physique. »
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