« Ça fait trois ans que nous nous mobilisons pour la sécurité de nos enfants », dénonce Patrick Grisard, président de l’association de parents d’élèves « Liste d’union », au collège Alain. Ce mercredi matin, ils étaient une dizaine de parents réunis devant l’annexe de l’établissement, situé dans le quartier des Marronniers à Vénissieux, afin de demander des trajets plus sûrs pour les élèves qui y étudient.
Ils sont près de 240 élèves à faire quotidiennement le trajet de Saint-Fons afin de venir à l’établissement. Un trajet de dix minutes en bus et près de 30 minutes à pied. Et de nombreux problèmes sont signalés, comme des bus surchargés ou l’insécurité. « Les élèves ne sont pas en sûreté, continue Patrick Grisard. L’arrêt de bus de la ligne C12 qui les amène et les ramène à l’école n’est pas absolument pas sécurisé et il y a énormément de circulation sur cette route, ce qui est dangereux pour eux. Et dans le bus, de nombreux jeunes se sont plaints des usagers qui les importunaient, notamment les jeunes filles qui doivent parfois descendre plus tôt car elles ont peur. »
En février dernier, un jeune garçon en 6e s’est fait renverser par un bus à la sortie de l’école, devant l’arrêt qui se trouve à proximité de l’établissement. Bien avant cet événement, les parents d’élèves alertaient déjà du danger de son emplacement et demandaient la mise en place d’une ligne scolaire. « On attend quoi ? Le prochain drame ? Ça sera trop tard, il faut passer à l’acte » dénonce de son côté Marie-France Pardan, ancienne parent d’élèves.
Une réponse positive du Sytral
La vice-présidente du Sytral en charge de la Sécurité, Michèle Edery, est venue échanger avec les parents mobilisés. L’occasion aussi pour elle d’annoncer la mise en place d’une navette scolaire, pour les élèves qui habitent le plus loin du collège. « Nous allons échanger avec l’établissement afin de voir quels élèves sont concernés, assure Michèle Edery. En attendant une solution plus complète à la rentrée, nous ne pouvons assurer qu’une seule navette, car nous sommes en manque de chauffeurs. Nous avons aussi mandaté une équipe pour répondre à la question de la sécurité afin d’améliorer l’environnement et limiter les risques. »
Une réponse qui semble satisfaisante pour les parents présents. Tout comme pour Marie-Christine Burricand, conseillère communiste à la Métropole de Lyon et membre de la commission Éducation, culture, patrimoine et sport. « Je suis très contente de cette annonce, cela fait trois ans que nous nous battons. »
« Il y a du progrès, mais ce n’est pas suffisant, estime pour sa part Amel Khammassi, conseillère municipale (majorité) à Vénissieux. Cette nouvelle est encourageante, mais il faut que ça se concrétise. »
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