La cérémonie pour la Journée nationale à la mémoire des victimes de la déportation, qui se déroulait le 22 avril au nouveau cimetière de Vénissieux, commença par les traditionnelles gerbes de fleurs déposées par Michèle Picard et Jacqueline Sanlaville, puis par Yolande Peytavin et Jean Curial, au nom de la mairie et des associations d’anciens combattants (ANACR, ARAC, UFAC, FNDIRP, ADIRP, FNACA, UMAC). Avant de se poursuivre en musique.
En effet, la classe de CM1-CM2 de Nadia Bachmar, à l’école Louis-Pergaud, a entonné une chanson écrite spécialement pour elle par Jean-Jacques Goldman, Résiste. Auparavant, la voix du chanteur lisant la célèbre lettre de Missak Manouchian résonnait dans le cimetière.
Après la prise de parole de Maxime Kyrszak au nom de l’ADIRP, Michèle Picard rappelait le camp de Drancy, la collaboration et les lettres des internés « griffonnées à la hâte dans l’urgence et la peur » et dont « les auteurs seront tous assassinés quelques mois plus tard ». Parce que, poursuit l’élue, « ils étaient juifs, tziganes, communistes, socialistes, syndicalistes, résistants, homosexuels, handicapés ». De ce « cauchemar éveillé, cauchemar debout », Michèle Picard tient à retenir la leçon : « À l’heure où l’actualité nous rappelle combien l’horreur de la guerre peut surgir dans toute sa bestialité, à l’heure où nous mettons le doigt sur la fragilité de la paix (…), souvenons-nous que l’oubli et l’indifférence sont les premiers complices des morsures de l’Histoire ».
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