Un an après une saison cauchemardesque, les basketteuses de l’AL Vénissieux-Parilly vont retrouver la N3, le premier niveau national. Mais elles ont dû attendre la dernière journée face aux voisines de Bron pour valider leur billet d’accession. Au coude à coude avec Veauche et Fraisses, Vénissieux devait absolument s’imposer et espérer que, dans le même temps, l’équipe de Veauche gagne à Riorges, un club du BCR classé bon dernier. Samedi 16 avril, obligées de se produire au gymnase Micheline-Ostermeyer, les Vénissianes sont passées par tous les états avant de l’emporter. Euphoriques durant le premier quart-temps, menant même de 14 points, elles ont été débordées lors du second round conduisant à la mi-temps. Elles ont ensuite géré comme elles pouvaient l’avantage initial avant de l’emporter 68 à 54.
Etonnamment, pas de scène de liesse lors du buzzer ! Une joie contenue s’est installée dans l’enceinte sportive. Etait-ce l’attente du résultat de Veauche ? Pas vraiment car dès la pause, les téléphones portables et le bouche-à-oreille avaient laissé filtré les infos : Veauche avait déjà creusé un écart conséquent, l’ALVP n’avait pas trop à s’inquiéter… Même si l’entraîneur Sylvain Laupie entretenait le suspense (“On va attendre les résultats officiels”), le brouhaha et les cris de victoire orchestrés par les supporteurs, cartons de pizza en mains pour aller fêter l’événement au siège, ne laissaient pas de place au doute ! La nouvelle était officialisée vers 22 h30 : Vénissieux accédait directement à la Nationale 3.
En début de championnat, la formation vénissiane avait montré une supériorité manifeste durant un bon mois, ce qui en disait long sur ses envies d’accession : trois succès consécutifs aux dépens du Côteau, de Saint-Rambert puis de Villeurbanne, suivis d’un court revers à Veauche, un prétendant à l’accession.
Une période faste… suivie de fébrilité et d’approximations répétées, comme cette défaite inattendue à Viriat : “La remise en question est nécessaire, analysait alors Sylvain Laupie. Il va falloir redoubler de travail aux entraînements, axer notre état d’esprit sur le collectif.” “On compte sur les anciennes pour y parvenir”, complétait Kevin Clivet, l’adjoint. Dès lors, et jusqu’à cette ultime rencontre face à Bron, le groupe vénissian se montrait intouchable. Seul Veauche se permettait de jouer le trouble-fête en venant s’imposer à Vénissieux. Toutes les autres formations allaient mordre la poussière, chez elles comme en terrain vénissian. Même Fraisses, qui pourrait accéder à la N3 à la faveur de la réglementation, était atomisé 89 à 38.
Et maintenant ?
Interrogée sur les préparatifs de la prochaine saison, Christine Thiébault, la présidente du club, s’empresse de dire que… “le plus dur commence”. “On a pu compter sur des joueuses expérimentées, revenues sur les parquets après une saison sabbatique passée à pouponner. À l’image de Sophie Cellard, la meneuse de jeu, qui n’aura peut-être pas la même disponibilité pour les entraînements, que vont-elles faire l’an prochain ? D’autres seront peut-être dans le même cas. Et même chez quelques jeunes basketteuses, on navigue à vue. Ma fille Charline passe des concours d’entrée dans l’enseignement supérieur, elle n’est pas certaine de rester parmi nous. Idem pour Raïssa, lancée dans un cursus de médecine, qui pourrait peut-être nous dépanner pour quelques matches. On va demander à la fédération de nous intégrer dans une poule où les déplacements seraient moins fastidieux. Les matches amicaux à venir nous permettront de nous faire une idée sur le recrutement. Concernant le staff technique, le duo Sylvain Laupie – Kevin Clivet devrait poursuivre l’aventure.”
Le groupe de l’ALVP féminine : Bourhani, Milaret, Cellard, Thiébault, Cottaz, Paluzzano, Gullotto, Pupier, Camara, Emelyn, Gobert.
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