Les trois prochains spectacles prouvent la diversité autant que la qualité de la programmation de la scène vénissiane. À commencer par Alabama Song, ce vendredi 28 janvier.
On pourrait se questionner sur le lien qui se tisse entre Zelda Fitzgerald, l’épouse de l’écrivain américain Francis Scott Fitzgerald, un voyage initiatique dansé et une vision débridée et hautement subversive du capitalisme ? Ces trois sujets seront à l’affiche des prochains spectacles programmés au Théâtre de Vénissieux.
Commençons par Alabama Song, présenté le 28 janvier par la compagnie Coup de poker. Adaptée d’un roman de Gilles Leroy, prix Goncourt 2007, la pièce explore la personnalité de Zelda Fitzgerald, épouse artistiquement frustrée et reléguée dans l’ombre de son célèbre mari. Sur scène, trois musiciens-acteurs accompagnent la comédienne Lola Naymark qui redonne à Zelda tout l’éclat dont elle n’aurait jamais dû être délestée.
Avec Almataha, proposée le 6 février par la compagnie Zahrbat, la chorégraphie de Brahim Bouchelaghem s’adresse au jeune public et nous entraîne, petits et grands, dans un voyage initiatique nourri de rencontres. Danse et manipulation de marionnettes et d’objets transfigurent le mythe du labyrinthe. Ajoutons qu’un atelier danse parents/enfants aura lieu à l’issue de la représentation (gratuit sur inscription).
Enfin, avec Sabordage, le 11 février, les spectateurs seront ravis de retrouver le collectif Mensuel. Ces Belges foutraques — c’est ainsi qu’on les apprécie — sont déjà venus par deux fois (L’Homme qui valait 35 milliards, Blockbuster) nous faire rire et réfléchir. En ligne de mire, encore et toujours le capitalisme sauvage. Ici, dans Sabordage, à travers l’histoire d’une petite île paradisiaque menacée et au moyen d’extraits de télé subversivement redialogués et de chansons, de bric et de broc, nos joyeux Belges sabrent une fois de plus notre société, en démontent tous les rouages et les mensonges. Comme s’ils laissaient une porte ouverte pour enfin laisser passer de l’air frais dans le discours ambiant.
Trois spectacles où finalement, malgré les embûches et les machinations, les personnages prouvent qu’ils sont en vie.
Alabama Song, le 28 janvier à 20 heures. Dès 14 ans. Tarifs : de 5 à 19 euros.
Almataha, le 6 février à 15h30. Dès 5 ans. Tarifs : de 5 à 8 euros. La représentation sera suivie d’un atelier danse parents/enfants.
Sabordage : le 11 février à 20 heures. Dès 14 ans. Tarifs : de 5 à 19 euros.
Réservations : 04 72 90 86 68 – theatre-venissieux.fr
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