Créé en 1985, le Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral) disparaît pour laisser place à l’Autorité organisatrice des mobilités (AOM) des territoires lyonnais. La transformation a été actée ce mardi par les élus de la Métropole. Non sans quelques remous.
C’est d’abord un changement de statut. On ne parle plus d’un syndicat mixte mais d’un véritable établissement public. Une transformation rendue possible par la loi d’orientation des mobilités de décembre 2019 et une ordonnance du gouvernement. Le Sytral, installé depuis près de quarante ans dans le paysage local, deviendra ainsi à compter du 1er janvier 2022 l’Autorité organisatrice des mobilités (AOM) des territoires lyonnais.
Mais c’est aussi un changement d’échelle. Le territoire sur lequel l’AOM aura la compétence ajoute, aux 13 collectivités et intercommunalités du département du Rhône, sept communes de la Loire, une commune de l’Ain et la partie rhodanienne de Vienne-Condrieu Agglomération. Soit un total de 1 845 000 habitants répartis dans 263 communes. La Métropole, qui disposera de 24 des 37 sièges du conseil d’administration, sera de très loin le premier contributeur au budget de l’équipement public avec un engagement financier croissant jusqu’à la fin du mandat : 127,5 millions d’euros en 2020, 151 millions en 2021, 200 millions en 2026.
Les missions de l’AOM incluent la coordination des services et des différents réseaux (TCL, Cars du Rhône, Libellule…), l’information multimodale, la tarification coordonnée, l’assistance technique et un rôle possible de conseil en mobilité. Un objectif est clairement affiché : celui de pouvoir proposer à terme aux usagers un ticket unique pour tous les transports du Rhône et de la Métropole.
L’opposition claque la porte
« Le nouvel établissement est une opportunité pour penser les mobilités à l’échelle de notre bassin de vie, a déclaré le président de la Métropole, Bruno Bernard. Nos concitoyens se déplacent indépendamment des limites géographiques de la seule agglomération de Lyon. Nous saurons mieux répondre à leurs attentes en concevant les mobilités sur un périmètre élargi ». Le président a par ailleurs indiqué son « regret que l’opposition au sein du conseil métropolitain n’ait pas souhaité travailler dans l’AOM en refusant d’y siéger ».
À la vérité, l’opposition souhaitait ardemment y siéger, mais avec sept représentants (comme c’est le cas au Sytral), là où le président Bernard en proposait quatre. D’où le refus des groupes de droite et du centre de présenter des noms pour siéger dans le nouvel établissement public.
Parmi les 24 élus métropolitains de la future AOM, à noter la présence de la conseillère vénissiane communiste Marie-Christine Burricand.
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