Présenté lors du dernier conseil municipal, le rapport sur la situation locale en matière de développement durable montre de très nettes avancées. Sauf pour ce qui concerne la gestion des déchets ménagers.
C’est LE point négatif du « rapport sur la situation interne et territoriale en matière de développement durable », qui a fait l’objet d’une longue présentation en ouverture du conseil municipal du 8 décembre. À Vénissieux – mais la situation s’observe dans nombre de villes qui comptent des quartiers d’habitat collectif – la gestion des déchets ménagers ne progresse pas. Malgré toutes les campagnes de sensibilisation menées ces dix dernières années – on se souvient notamment des « messagers du tri » –, les chiffres montrent même un recul de la collecte sélective.
Selon les données de la Métropole de Lyon, en 2010, la quantité d’ordures ménagères collectée à Vénissieux s’élevait à 269 kg par an et par habitant, et celle des déchets triés et valorisés à 23,5 kg. En 2019, on produisait certes un peu moins de détritus (261 kg), mais la part des déchets valorisés tombait à 18 kg, soit un recul de 23 % !
« C’est un véritable défi qui est devant nous, a commenté Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. Il s’agit certes d’une compétence métropolitaine, mais qui relève de démarches citoyennes que nous voulons porter fortement. (…) Il faut à l’évidence changer de méthode, et sans doute de niveau d’engagement des collectivités. »
Satisfecit
Pour le reste, le rapport sur la situation locale en matière de développement durable mérite un satisfecit. Il montre des progrès parfois spectaculaires. Quelques exemples édifiants : les émissions de gaz à effet de serre du réseau de chaleur urbain ont chuté de 56 % en dix ans, la consommation d’électricité de l’éclairage public a baissé de 24 % sur la même période, la part des énergies renouvelables dans la production du réseau de chaleur urbain est passée de 13 % à 50 %, la consommation d’eau des espaces verts de la ville est tombée de 47 245 m3 à 20 451 m3…
Ce rapport annuel ne se contente pas de lister et de quantifier les avancées ou les reculs en termes de protection de l’atmosphère et de préservation de la biodiversité, il s’attache aussi à la place de l’homme dans son environnement avec quantité de chiffres sur l’accès à la santé, la pratique sportive, la culture et les loisirs… 91 indicateurs au total, actualisés chaque année, qui montrent incontestablement que Vénissieux est sur la bonne voie. Le label Citergie, attribué par l’ADEME aux collectivités engagées dans la transition écologique, en est la meilleure preuve : Vénissieux a vu en 2020 sa labellisation prolongée de quatre ans avec une note de 62 %.
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