Les 288 logements de la résidence Aralis des Portes du sud ont été vidés de leurs occupants, en prévision de la démolition du bâtiment. Une page se tourne route de Corbas.
Construit en 1975, le foyer pour travailleurs migrants de la route de Corbas, géré par la fondation Aralis (Association Rhône-Alpes pour le logement et l’insertion sociale), est désormais totalement vide de ses occupants. Des milliers de personnes y ont séjourné depuis son ouverture. « Les locataires habitaient dans des unités de vie avec une cuisine collective, des boxes sanitaires et des chambres indépendantes, rappelle Richard Jeannin, directeur général de la Fondation Aralis. Quand nous accueillions des familles, on leur louait plusieurs chambres côte à côte. »
Les quatre bâtiments étaient ainsi constitués de 288 logements, dont 170 dédiés à l’hébergement d’urgence. « Certains de nos locataires y vivaient aussi de manière alternée, payant un loyer à l’année tout en le quittant plusieurs mois pour repartir au pays. La grande différence entre les logements d’urgence et les autres réside dans le financement : en urgence les places sont financées par l’État, tandis que les autres accueillent des locataires qui payent un loyer. »
Vocation économique
Ces bâtiments historiques sont donc en train de vivre leurs derniers instants. Ils seront prochainement démolis, une décision prise voilà trois ans. « Au départ, l’ensemble des acteurs de la fondation préférait une réhabilitation, mais considérant les travaux à réaliser, nous avons dû changer d’avis, indique Richard Jeannin. C’est une véritable passoire thermique. »
« Par ailleurs, nous souhaitons désormais offrir un habitat adapté, accessible, abordable, dans de véritables résidences sociales. Aujourd’hui, les locataires veulent vivre dans des studios avec une cuisine et des sanitaires, à l’image de ce que nous avons réalisé rue Joannès-Vallet, où notre résidence a été réhabilitée en 2013 avec la création d’une pension de famille. »
La fondation Aralis a vendu le terrain à un promoteur spécialisé dans le développement d’activités économiques. « La situation en ZAC nous empêchait de démolir puis de reconstruire au même endroit une résidence sociale. »
Tous les occupants ont ainsi été relogés chez des bailleurs sociaux ou au sein d’autres résidences Aralis. « Ils ont été repartis sur seize sites de la métropole lyonnaise. Mais aucun n’a pu rester à Vénissieux », précise le directeur général.
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