La future ligne de tramway T10 et le renforcement de la ZFE font actuellement l’objet de deux concertations publiques. À l’occasion de sa rentrée politique, le maire de Vénissieux a appelé les habitants à « s’engager dans la chose publique » pour « faire vivre, faire évoluer » leur ville et ces projets.
Depuis quelques jours, et pour encore plusieurs semaines, deux concertations publiques concernent directement la ville de Vénissieux et ses habitants : celle sur la future ligne de tramway T10, et celle sur le renforcement de la zone à faibles émissions (ZFE). Elles s’achèveront respectivement le 23 octobre et le 5 février. Pour Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, qui faisait sa rentrée politique ce mercredi, ces concertations constituent une belle occasion pour les habitants « de s’emparer de sujets qui vont dessiner l’avenir de leur ville ».
« J’invite expressément les Vénissians à participer à la concertation en cours au sujet de la ligne de tramway T10, et à assister à la réunion publique du 14 septembre prochain, a ainsi déclaré l’élue. L’enjeu est important car le tracé définitif n’est pas choisi entre deux options possibles : par l’avenue Jean-Jaurès ou par le boulevard Laurent-Gérin. »
Rappelons en effet que si la future ligne de tramway traversera bien le centre de Vénissieux, son tracé reste à définir. « Les deux options présentent des avantages et des contraintes techniques qui leur sont propres, que ce soit en termes d’aménagements, de stationnement ou d’organisation de la circulation, a précisé Michèle Picard. C’est pourquoi la voix des habitants est primordiale pour trancher entre ces deux tracés. »
Quant au projet de renforcement de la ZFE, la vice-présidente de la Métropole se dit consciente qu’il n’est « plus possible de faire comme on l’a fait pendant des années, s’agissant de la place de la voiture, du réchauffement climatique ou de la pollution ». Et de souligner, à nouveau, la nécessaire implication des Vénissians : « Cette ZFE doit être comprise, portée même par les habitants, et non pas subie ou vécue comme une injustice. C’est ainsi qu’elle atteindra ses objectifs. »
« Les contributions de tous sont capitales pour déterminer le calendrier de sortie, l’étendue du périmètre, et bien évidemment, les mesures d’accompagnement nécessaires à la réalisation de la ZFE, ajoutait Michèle Picard. D’une façon générale, il s’agit pour nous de rendre la Métropole à ses habitants, de la rapprocher de la réalité du terrain, d’en faire un outil de démocratie participative, à contre-courant des pratiques centralisées et technocratiques des mandats précédents. »
Car selon Michèle Picard, la « crise civique » actuelle — on rappellera, par exemple, le taux d’abstention à Vénissieux de plus de 83% au premier tour des dernières élections régionales — est telle que les collectivités locales et territoriales se doivent de donner, le plus souvent possible, la parole à leurs habitants. « La défiance des citoyens [est] si élevée que les consultations nationales, la démocratie représentative et la démocratie de proximité, en subissent les effets. Mon attachement indéfectible aux conseils de quartier, c’est de dire aux habitants qu’une autre politique est possible, qu’elle s’inscrit dans le concret, dans la proximité, et non dans des jeux de pouvoir, qui n’intéressent plus personne. Les habitants font aussi la ville, la font vivre, évoluer, il faut qu’ils s’engagent dans la chose publique. »
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