Plus connue sous son ancien nom (Sonacotra), la société publique Adoma, encore majoritairement détenue par l’État, a présenté en début d’année un plan de restructuration prévoyant 266 suppressions (sur 2 600 employés), et la cession de près de 10 % de son parc, soit 6 334 logements. Ce plan ne sera pas sans conséquences à Vénissieux, où Adoma gère cinq résidences sociales. Deux de ces résidences, “Les Acacias” et “Les Trois Peupliers”, situées derrière l’avenue Viviani, en bordure du boulevard Laurent-Bonnevay, sont ainsi promises à la vente. Il ne s’agit pas vraiment d’une surprise. Le foyer “Les Acacias” est depuis longtemps désaffecté. Il a même été muré l’été dernier pour éviter l’installation de squatters. Quant aux “Trois Peupliers”, s’il accueille encore une bonne centaine de pensionnaires, essentiellement de vieux travailleurs maghrébins, il n’a pas vocation à perdurer. Sa situation le long du boulevard, en face du Puisoz, où l’on sait qu’une grande opération d’aménagement commercial se prépare, destine en effet le lieu à d’autres projets. “En la circonstance, c’est plus le fait de l’urbanisme local qu’une décision d’Adoma, explique Lionel Bonda, directeur adjoint de la société dans le Rhône. Cela dit, nous avons l’objectif dans le Grand Lyon et notamment à Vénissieux de maintenir notre capacité d’accueil. Si nous vendons d’un côté nous construisons d’un autre. Nous avons d’ailleurs en projet une nouvelle résidence sociale à Vénissieux, au centre-ville.”
Les syndicats eux-mêmes ne sont pas très inquiets sur ce point précis. “C’est vrai, certains foyers ne répondent plus à la demande actuelle, souligne Rachid Tounsi, délégué régional CFDT. Les réhabiliter coûterait trop cher.” Ils sont en revanche très critiques sur la philosophie générale qui sous-tend le plan de restructuration. “C’est clairement une orientation financière, avec des objectifs de rentabilité, très éloignés des principes de solidarité du logement social. Depuis que la SNI (N.D.L.R. : Société nationale immobilière, filiale de la Caisse des dépôts, un des principaux actionnaires d’Adoma) a pris les rênes de la gestion, on a senti un changement radical.” Pour Emmanuel Chardon, représentant CFDT au CE, et responsable de la pension de famille “Charles-Beaudelaire” à Vénissieux, “il ne faut surtout pas croire que le plan consiste uniquement à se séparer de quelques résidences inadaptées ; l’objectif est de réaliser de juteuses opérations foncières et financières, notamment en région parisienne où Adoma possède un parc important.”
Au-delà du patrimoine, les représentants du personnel s’alarment des suppressions de postes et des conséquences pour les résidents. “On nous annonce 260 suppressions de postes (N.D.L.R. : 120 départs volontaires et 140 départs naturels selon la direction), mais la réalité est bien supérieure, estime Rachid Tounsi. Entre les remplacements qui ne sont plus assurés, les départs non compensés, l’interdiction faite aux directions régionales de recruter en direct… on arrive environ à 600 postes de moins depuis début 2010.” “On était déjà au ras des pâquerettes, ajoute Emmanuel Chardon. Je me demande comment nous allons faire. Nous ne pourrons plus jouer notre rôle social. C’est un bond de 15 ans en arrière qui se prépare”.
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