Fin mai puis fin juin, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a pris plusieurs arrêtés « pour une vie digne » interdisant sur le territoire de la commune les expulsions locatives sans solution de relogement, les saisies mobilières et les coupures d’énergie et d’eau. Ce mardi 13 juillet, elle a défendu ses textes devant le tribunal administratif de Lyon, le préfet ayant demandé la suspension de ceux concernant les coupures de fluides et les saisies mobilières — la date d’audience retenue pour l’arrêté concernant les expulsions locatives n’étant pas encore connue à ce jour.
Avant l’audience, un rassemblement de soutien avait été organisé, rue Duguesclin, à Lyon, devant la juridiction. Celui-ci a réuni une quarantaine de personnes, dont des militants associatifs et politiques, ainsi que des habitants de Vénissieux.
« Nous sommes face à une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent, commentait, quelques jours avant l’audience au tribunal administratif, Michèle Picard. Plus d’un million de nos concitoyens ont basculé dans la spirale de la précarité, s’ajoutant aux 9,3 millions vivant déjà sous le seuil de pauvreté. Les associations de solidarité lancent un cri d’alarme et annoncent dans les mois, les années à venir, une véritable bombe sociale à retardement. (…) Face à une précarité endémique, je continue à me battre pour que les droits fondamentaux inscrits dans notre Constitution soient respectés. »
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