Le premier tour des élections régionales se déroulera ce dimanche 20 juin. À Vénissieux, comme d’habitude, les bureaux de la ville seront ouverts de 8 heures à 19 heures.
Un scrutin qui ne passionne pas les foules, mais qui n’est pas sans enjeux. Organisées dans un contexte marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, les élections régionales 2021 (prévues initialement pour mars dernier) se tiendront ce dimanche 20 juin. Si second tour il y a, ce qui relève du plus que probable, celui-ci se tiendra une semaine plus tard, le 27 juin.
Le renouvellement des 17 conseils régionaux de France constitue ainsi le dernier rendez-vous électoral avant l’élection présidentielle de 2022. À droite, deux candidats y jouent leur avenir politique, ayant promis de se retirer de la vie publique en cas de défaite : Valérie Pécresse (Île-de-France) et Xavier Bertrand (Hauts-de-France). Localement, point de promesse de ce type pour Laurent Wauquiez, président sortant, qui compte néanmoins sur ce scrutin pour donner un élan à une éventuelle candidature à la tête de l’État l’année prochaine.
À gauche, la tendance reste à l’éparpillement. En Auvergne Rhône-Alpes, l’ancienne ministre Najat Vallaud-Belkacem mène une liste d’union, soutenue notamment par le Parti Socialiste et le PRG. Les écologistes y vont seuls, derrière Fabienne Grébert, avec l’espoir de surfer sur les bons résultats des candidats EELV aux municipales de 2020. À la tête d’une liste regroupant Génération Climat, Ensemble !, La France Insoumise et le Parti Communiste Français, la sénatrice de la Loire Cécile Cukierman veut, elle, se positionner en alternative crédible à gauche.
La majorité présidentielle, pour sa part, compte sur le député de la 6e circonscription du Rhône, pour rafler une région où se trouve une autre « supercollectivité territoriale », en l’occurrence la Métropole de Lyon. Laquelle reste, avec les municipalités, le premier interlocuteur de 1,4 million d’habitants, sur un peu plus de 8 millions dans la région.
Des compétences mal connues
Les compétences du conseil régional restent mal connues des électeurs, en particulier de ceux qui vivent aussi dans la Métropole de Lyon. Et si cette élection passe au second plan dans l’actualité du moment, c’est aussi parce que les habitants placent en tête de leurs préoccupations actuelles, la sécurité, la santé (crise du Covid-19 oblige), l’emploi et l’économie. Les compétences directes et exclusives des élus régionaux, comme les transports (gestion des ports et aéroports, des TER…), les lycées (construction, entretien et fonctionnement), la formation professionnelle (insertion des jeunes en difficulté, formation…) ou l’aménagement du territoire (gestion des déchets, des parcs naturels régionaux…), si importantes soient-elles, arrivent plus bas dans leurs exigences en ce début d’été 2021.
La prime au sortant ?
Alors que, sauf surprise, une forte abstention se profile— elle s’était élevée à 51,1 % au premier tour en 2015, et à 67,76 % à Vénissieux —, c’est Laurent Wauquiez qui fait office de favori selon les sondages. Une enquête d’opinion Ipsos-France TV-Radio France, réalisée entre le 3 et le 7 juin auprès de 1 001 personnes inscrites sur les listes électorales de la région, place le candidat de la droite en tête des intentions de vote. Sa liste pourrait ainsi obtenir environ 33 % des voix, devant celles du Rassemblement National (22 %), de la majorité présidentielle (14 %), de Najat Vallaud-Belkacem (12 %) et des écologistes (11 %). La liste menée par Cécile Cukierman (PCF, France Insoumise) s’en trouverait bloquée autour de 5 %.
Au second tour, en cas de quadrangulaire, le président sortant obtiendrait alors la majorité des intentions de vote avec 37 % des voix, contre 23 % pour Andréa Kotarac, et entre 22 et 24 % des voix pour la liste d’union de la gauche. Bruno Bonnell finirait en quatrième position.
Rappelons qu’en 2015, Laurent Wauquiez l’avait emporté avec 40,61 % des voix au second tour, au terme d’une triangulaire qui l’avait opposé au président sortant de l’ancienne région Rhône-Alpes, le socialiste Jean-Jack Queyranne (36,84 %), et au candidat du Front national, Christophe Boudot (22,55 %).
Les listes en région Rhône-Alpes
Pour cette mandature qui est appelée à s’ouvrir après les élections régionales, 204 sièges sont à pourvoir en Auvergne-Rhône-Alpes. Neuf listes seront sur la ligne de départ le 20 juin pour le premier tour du scrutin. Pour se qualifier pour le second tour, prévu le 27 juin, elles devront obtenir au moins 10 % des suffrages exprimés. Une liste qui aurait recueilli au moins 5 % des suffrages exprimés pourrait, elle, fusionner avec une liste qui se maintient au second tour.
– Liste « Union essentielle », menée par Shella Gill
Nuance politique : liste divers (LDIV)
– Liste « L’écologie, c’est possible ! », menée par Fabienne Grebert
Nuance politique : liste écologiste (LECO)
– Liste « Lutte Ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs », menée par Chantal Gomez
Nuance politique : liste d’extrême gauche (LEXG)
– Liste « AURALP, la majorité présidentielle », menée par Bruno Bonnell
Nuance politique : liste d’union au centre (LUC)
– Liste « L’alternative en Auvergne-Rhône-Alpes », menée par Najat Vallaud-Belkacem
Nuance politique : liste d’union à gauche (LUG)
– Liste « La Région avec toutes ses forces », menée par Laurent Wauquiez
Nuance politique : liste d’union à droite (LUD)
– Liste « Agir pour ne plus subir », menée par Farid Omeir
Nuance politique : liste divers (LDIV)
– Liste « Ensemble pour notre région », menée par Cécile Cukierman
Nuance politique : liste d’union à gauche (LUG)
– Liste « Rassemblement national », menée par Andréa Kotarac
Nuance politique : liste du Rassemblement National (LRN)
Note : les listes sont présentées ici selon l’ordre officiel, tel qu’affiché sur le site du ministère de l’Intérieur. Les « nuances politiques » sont également celles identifiées par l’État.
Régionales : qui peut voter ?
Pour pouvoir voter aux élections régionales des 20 et 27 juin, il faut être inscrit sur les listes électorales, avoir au moins 18 ans la veille du scrutin, être de nationalité française et jouir de ses droits civils et politiques. Sur le site service-public.fr, un outil est disponible pour vérifier son inscription sur les listes électorales et localiser le bureau de vote auquel on est rattaché.
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