Lundi 8 mars, le conseil municipal de Vénissieux s’est prononcé en faveur du pacte de cohérence métropolitain. Les élus ont proposé deux amendements, afin de mieux mettre en valeur les avis des assemblées locales concernées par les délibérations de la Métropole.
Il est des conseils municipaux plus courts que d’autres, dont l’ordre du jour est dicté principalement par des questions d’agenda. Celui organisé le soir du 8 mars est de ceux-là : il s’agissait essentiellement pour l’assemblée vénissiane de se prononcer sur le pacte de cohérence métropolitain, qui sera prochainement débattu à la Métropole.
Ce pacte de cohérence a pour but de préciser les principes structurant la relation Métropole – CTM (conférences territoriales des maires) – communes. Il propose une méthode de coopération autour de sept axes stratégiques : revitalisation des centres-bourgs, éducation, modes actifs, trame verte et bleue, alimentation (de la production à la lutte contre le gaspillage), logement et développement économique. Enfin, il consacre la poursuite de six domaines de coopération préexistants (action sociale, santé, culture – sport – vie associative, propreté, politique de la ville et maîtrise et accompagnement du développement urbain). Le tout, avec une enveloppe financière de 200 millions d’euros, allouée aux CTM sur 2021-2026.
« Revenir aux besoins des habitants »
Selon Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, ce pacte de cohérence dessine « une autre Métropole ». « Il ne s’agit plus d’entrer en concurrence avec Barcelone, Turin, ou une autre grande agglomération, de se livrer à une surenchère libérale et touristique, dont profitent uniquement les plus puissants, mais de revenir au quotidien des habitants, à leurs besoins, à leurs demandes, à leurs cadres de vie, assurait l’édile. (…) Recentrer nos priorités et nos actions vers plus de proximité, repenser la nomenclature et l’architecture de la Métropole, en créant un pacte de cohérence qui renforce le rôle, les avis, et la place des communes, rééquilibrer les projets et la répartition des financements, entre les villes de l’Ouest et de l’Est de l’agglomération. Oui, la Métropole a changé de nature, l’expérimentation de l’encadrement des loyers, et la prochaine création d’un RSA jeune, creusent un sillon beaucoup plus solidaire et social, que lors de la précédente mandature. »
Le conseil municipal de Vénissieux a ainsi adopté ce projet de pacte de cohérence. La majorité a proposé deux amendements visant à mieux mettre en valeur les avis des conseils municipaux concernés par des délibérations métropolitaines. Dans l’opposition, seul le groupe « La République partout pour tous » a voté pour, les autres groupes s’abstenant ou votant contre.
Le conseil de la Métropole se prononcera le 15 mars, dans la matinée.
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