Les salles obscures sont fermées depuis de longs mois, ce qui n’a pas empêché Pol White, dont la vocation d’acteur est née lors d’une nuit du cinéma à Gérard-Philipe, d’être à l’affiche de plusieurs films aux dates de sortie repoussées. Dont le prochain OSS 117.
Ayant vécu toute sa jeunesse à Vénissieux, Pol White s’est, depuis, installé à Paris et a enchaîné l’an dernier les tournages en Afrique, en Angleterre et en France. Il nous parle de la situation sanitaire, de ses prochains films et dernières expériences. Mais surtout de son désir de retourner dans une salle de cinéma.
Il y a d’abord OSS 117 Alerte rouge en Afrique noire de Nicolas Bedos, dont la sortie, prévue le 3 février, a été repoussée au 14 avril, ce qui fait dire à Jean Dujardin dans la bande-annonce : « Ce fichu microbe nous a mis un de ces mic-macs dans le calendrier, mon vieux. » Puis, Les Olympiades de Jacques Audiard, en post-production. Auxquels s’ajoute un court-métrage de Julien Bertrand, The Hangsman’s Place, sélectionné au festival Cinéma et droits humains d’Amnesty International France de janvier, dont la date a été reportée.
Puis encore un épisode de la 24e saison de Silent Witness (Affaires non classées) de la BBC et une série tournée en Côte-d’Ivoire, Voyage de rêve, qu’il a co-écrite, coproduite et dans laquelle il apparaît.
Sans oublier un court-métrage de science-fiction de Jean-Michel Tari, Dark Cell, « qu’on ne verra pas avant septembre, qui est plein de surprises dans l’esprit de la revue Métal Hurlant et dans lequel je me fais bouffer par des zombies ». Comme on le voit, un beau palmarès.
« Que va-t-il se passer avec ce public resté quasiment un an sans aller au cinéma ?, s’inquiète Pol White. Il va falloir montrer que la salle apporte d’autres choses que la plateforme. Pour ma part, c’est une nuit du cinéma, à Gérard-Philipe, qui m’a fait kiffer la salle. J’étais content d’avoir découvert Reservoir Dogs au cinéma et pas sur un écran de télé. Aujourd’hui, le public a constaté qu’il n’est pas mal chez lui et qu’il peut visionner tout ce qu’il veut comme films et séries, d’autant plus qu’existent des home cinemas de plus en plus performants. Il faut transformer en événement la projection en salle pour que le public y retourne. Et ne pas oublier qu’il s’agit d’un moment collectif fort, unique. »
Pol donne pour exemple le OSS 117 qu’il vient de tourner au Kenya. « Nicolas Bedos l’a réalisé en pellicule et non en numérique. C’est un défi qu’il a relevé. »
Quand ce retour en salles sera enfin acté, nous reviendrons bien sûr vers Pol pour plus de renseignements sur tous ces films que l’on a hâte de voir.
Rony Valverde
7 mars 2021 à 2 h 44 min
Je suis depuis longtemps Mr white et avec impatience j’attends la réouverture des grandes salles,qui ne peuvent aucunement être égalées par les petits écrans.
Vivement que monsieur white sorte de l’ombre et nous fasses voyager dans son univers !
Bon courage Mr White!
Pol White
4 mars 2021 à 12 h 53 min
Ah ! Vivement que nous ayons le plaisir de retrouver tous ensemble le plaisir des salles de spectatcle. Merci pour ta précieuse amitié, mon très cher Jean-Charles. Et merci également pour ton attachement à la diversité culturelle et la qualité de chacun de nos entretiens. Le contexte sanitaire se charge de nous rappeler les vertus et les fragilités du vivre-ensemble. Les richesses culturelles du monde sont beaucoup trop vastes pour qu’on se prive du plaisir de les partager.
Bien à toi
Pol